Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

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Revue spirite — Année IX — Décembre 1866.

(Langue portugaise)

VARIÉTÉS.


REVUE DE LA PRESSE PAR RAPPORT AU SPIRITISME.

1. — Quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, les idées spirites sont dans l’air ; elles se font jour de mille manières sous la forme de romans ou sous celle de pensées philosophiques, et la presse les accueille pourvu que le mot Spiritisme ne soit pas prononcé. Nous ne suffirions pas à citer toutes les pensées qu’elle enregistre chaque jour, faisant ainsi du Spiritisme sans le savoir. Qu’importe le nom, si la chose y est ! Un jour, ces messieurs seront tout étonnés d’avoir fait du Spiritisme, comme M. Jourdain le fut d’avoir parlé en prose. Beaucoup de gens côtoient le Spiritisme sans s’en douter ; ils sont sur la lisière, alors qu’ils s’en croient bien loin. A l’exception des matérialistes purs qui sont certainement en minorité, on peut dire que les idées de la philosophie spirite courent le monde ; ce que beaucoup repoussent encore, ce sont les manifestations médianimiques, les uns par système, d’autres, parce qu’ayant mal observé, ils ont éprouvé des déceptions ; mais comme les manifestations sont des faits, il faudra bien, tôt ou tard, les accepter. Ils se défendent d’être Spirites, uniquement par l’idée fausse qu’ils attachent à ce mot. Que ceux qui n’y arrivent pas par la porte directe y arrivent par une porte détournée, le résultat est le même ; aujourd’hui l’impulsion est donnée, et le mouvement ne saurait s’arrêter.

D’un autre côté, ainsi que cela est annoncé, une multitude de phénomènes se produisent, qui paraissent s’écarter des lois connues et déroutent la science dans laquelle on en cherche vainement l’explication ; les passer sous silence quand ils ont une certaine notoriété, serait chose difficile ; or ces phénomènes, qui se présentent sous les aspects les plus variés, à force de se multiplier, finissent par éveiller l’attention et peu à peu familiarisent avec l’idée d’une puissance spirituelle en dehors des forces matérielles. C’est toujours un moyen d’arriver au but ; les Esprits frappent de tous les côtés et de mille manières différentes, de sorte que les coups portent toujours sur les uns ou sur les autres.

Parmi les pensées spirites que nous trouvons dans divers journaux, nous citerons les suivantes :


2. — Dans le discours prononcé, le 11 novembre dernier, par M. d’Eichthal,  †  l’un des rédacteurs du Temps, sur la tombe de M. Charles Duveyrier, l’orateur s’exprime ainsi :

« Duveyrier est mort dans un calme profond, plein de confiance en Dieu, de foi dans l’éternité de la vie, fier de ses longues années consacrées à l’élaboration et au développement d’une croyance qui doit racheter tous les hommes de la misère, du désordre et de l’ignorance, certain d’avoir payé sa dette, d’avoir rendu à la génération qui le suit plus qu’il n’avait reçu de celle qui l’avait précédé ; il s’est arrêté comme un vaillant ouvrier, sa tâche achevée, laissant à d’autres le soin de la poursuivre.

« Si sa dépouille mortelle n’a point traversé les temples consacrés pour arriver au champ de repos, ce n’est pas par un injuste dédain envers d’immortelles croyances, mais c’est qu’aucune des formules qui auraient été prononcées sur sa dépouille n’aurait rendu l’idée qu’il se faisait de la vie future. Duveyrier ne désirait pas, ne croyait pas aller dans le ciel, jouir sans fin d’une béatitude personnelle, pendant que la majorité des hommes resterait condamnée à des souffrances sans espoir ; plein de Dieu et vivant en Dieu, mais lié à l’humanité, c’est au sein de l’humanité qu’il espérait revivre pour concourir éternellement à cette œuvre de progrès qui la rapproche incessamment de l’idéal divin. » — (Le Temps, 14 nov. 1866.)


M Duveyrier avait fait partie de la secte saint-simonienne  †  ; c’est la croyance dont il est parlé ci-dessus, et au développement de laquelle il avait consacré plusieurs années de sa vie ; mais ses idées sur l’avenir de l’âme se rapprochaient beaucoup, comme on le voit, de celles qu’enseigne la doctrine spirite. Il ne faudrait pas inférer cependant de ces paroles : « C’est au sein de l’humanité qu’il espérait revivre, » qu’il crût à la réincarnation ; il n’avait, sur ce point, aucune idée arrêtée ; il entendait par là que l’âme, au lieu de se perdre dans l’infini, ou de s’absorber dans une béatitude inutile, restait dans la sphère de l’humanité, au progrès de laquelle elle concourait par son influence. Mais cette idée est précisément aussi ce qu’enseigne le Spiritisme ; c’est celle du monde invisible qui nous environne ; les âmes vivent au milieu de nous, comme nous vivons au milieu d’elles. M. Duveyrier était donc, à l’encontre de la plupart de ses confrères de la presse, non-seulement profondément spiritualiste, mais aux trois quarts spirite ; que lui manquait-il pour l’être complètement ? Probablement d’avoir su ce que c’était que le Spiritisme, car il en possédait les bases fondamentales : la croyance en Dieu, en l’individualité de l’âme, sa survivance et son immortalité ; en sa présence au milieu des hommes après la mort, et son action sur eux. Que dit de plus le Spiritisme ? Que ces mêmes âmes révèlent leur présence par une action directe, et que nous sommes incessamment en communion avec elles ; il vient prouver par des faits ce qui n’était chez M. Duveyrier et chez beaucoup d’autres, qu’à l’état de théorie et d’hypothèse.

On conçoit que ceux qui ne croient qu’à la matière tangible repoussent tout, mais il est plus surprenant de voir des spiritualistes rejeter la preuve de ce qui fait le fond de leur croyance. Celui qui retraçait ainsi les pensées de M. Duveyrier sur l’avenir de l’âme, M. d’Eichthal, son ami et son coreligionnaire en saint-simonisme, qui, probablement, partageait jusqu’à un certain point ses opinions, n’en est pas moins un adversaire déclaré du Spiritisme ; il ne se doutait guère que ce qu’il disait à la louange de M. Duveyrier était tout simplement une profession de foi spirite.


3. — Les paroles suivantes, de M. Louis Jourdan, du Siècle, à son fils, ont été reproduites par le Petit Journal du 3 septembre 1866.

« Je te sens vivant, d’une vie supérieure à la mienne, mon Prosper, et quand sonnera ma dernière heure, je me consolerai de quitter ceux que nous avons aimés ensemble, en pensant que je vais te retrouver et te rejoindre. Je sais que cette consolation ne me viendra pas sans efforts ; je sais qu’il faudra la conquérir en travaillant courageusement à ma propre amélioration, comme à celle des autres ; je ferai du moins tout ce qu’il sera en mon pouvoir de faire pour mériter la récompense que j’ambitionne : te retrouver. Ton souvenir est le phare qui nous guide et le point d’appui qui nous soutient à travers les ténèbres qui nous enveloppent. Nous apercevons un point lumineux vers lequel nous marchons résolument ; ce point est celui où tu vis, mon fils, auprès de tous ceux que j’ai aimés ici-bas et qui sont partis avant moi pour leur vie nouvelle. »


Quoi de plus profondément spirite que ces douces et touchantes paroles ! M. Louis Jourdan est encore plus près du Spiritisme que M. Duveyrier, car depuis longtemps il croit à la pluralité des existences terrestres, ainsi qu’on a pu le voir par la citation que nous avons faite dans la Revue de décembre 1862, page 374. Il accepte la philosophie spirite, mais non le fait des manifestations, qu’il ne repousse pas absolument, mais sur lequel il n’est pas suffisamment éclairé. C’est cependant un phénomène assez grave, quant à ses conséquences, puisque seul il peut expliquer tant de choses incomprises qui se passent sous nos yeux, pour mériter d’être approfondi par un observateur tel que lui ; car si les rapports entre le monde visible et le monde invisible existent, c’est toute une révolution dans les idées, dans les croyances, dans la philosophie ; c’est la lumière jetée sur une foule de questions obscures ; c’est l’anéantissement du matérialisme ; c’est enfin la sanction de ses plus chères espérances à l’égard de son fils. Quels éléments les hommes qui se font les champions des idées progressives et émancipatrices puiseraient dans la doctrine s’ils savaient tout ce qu’elle renferme pour l’avenir ! Il en surgira, ce n’est pas douteux, qui comprendront la puissance de ce levier et sauront la mettre à profit.


4. — L’Evènement du 4 novembre dernier rapportait l’anecdote suivante concernant le célèbre compositeur Glück. Lors de la première représentation d’Iphigénie, le 19 avril 1774, à laquelle assistaient Louis xvi et la reine Marie-Antoinette, celle-ci voulut couronner elle-même son ancien professeur de musique. Après la représentation, Glück, mandé dans la loge du roi, fut tellement ému qu’il ne put proférer une parole et eut à peine la force de remercier la reine du regard. En apercevant Marie-Antoinette, qui portait ce soir-là un collier de rubis, Glück se redressa : Grand Dieu ! s’écria-t-il, sauvez la reine ! sauvez la reine ! du sang ! du sang ! – Où ? s’écria-t-on de tous les côtés. — Du sang ! du sang ! au cou ! cria le musicien. – Marie-Antoinette était tremblante. Vite un médecin, dit-elle, mon pauvre Glück devient fou. — Le musicien était tombé dans un fauteuil. Du sang ! du sang ! murmura-t-il… Sauvez l’archiduchesse Marie… sauvez la reine ! — Le malheureux maestro prend votre collier pour du sang, dit le roi à Marie-Antoinette ; il a la fièvre. — La reine porta la main à son cou ; elle arracha le collier, et, saisie de terreur, elle le lança loin d’elle. On emporta Glück sans connaissance.


L’auteur de l’article termine ainsi :

Voilà, cher lecteur, l’histoire que me conta à l’Opéra le musicien allemand, et que j’ai relue le lendemain dans une biographie de l’immortel auteur d’Alceste. Est-elle vraie ? Est-ce de la fantaisie ? Je l’ignore. Mais ne serait-il pas possible que les hommes de génie, dont l’esprit élevé plane au-dessus de l’humanité, eussent, à de certaines heures d’inspiration, cette faculté mystérieuse qu’on appelle la seconde vue ? (Albert Wolff.)  † 

M. Albert Wolff a décoché plus d’une flèche au Spiritisme et aux Spirites, et le voilà qui, de lui-même, admet la possibilité de la seconde vue, et, qui plus est, de la prévision par seconde vue. Il ne se doute probablement pas à quelles conséquences aboutit la reconnaissance d’une telle faculté. Encore un qui côtoie le Spiritisme sans s’en douter, sans peut-être oser se l’avouer, et qui ne lui en jette pas moins la pierre. Si on lui disait qu’il est Spirite, il sauterait d’indignation en s’écriant : Moi ! croire aux frères Davenport ! car pour la plupart de ces messieurs, le Spiritisme est tout entier dans le tour des cordes. Nous nous souvenons que l’un d’eux, à qui un correspondant reprochait de parler du Spiritisme sans le connaître, répondit dans son journal : « Vous vous trompez ; j’ai étudié le Spiritisme à l’école des frères Davenport, et la preuve, c’est que cela m’a coûté 15 francs. » Nous croyons avoir cité le fait quelque part dans la Revue. [Dans l’article : Nouvel et définitif enterrement du Spiritisme.] Que peut-on leur demander de plus ? Ils n’en savent pas davantage.


5. — Le Siècle du 27 août 1866 citait les paroles suivantes de madame George Sand, à propos de la mort de M. Ferdinand Pajot :

« La mort de M. Ferdinand Pajot est un fait des plus douloureux et des plus regrettables. Ce jeune homme, doué d’une beauté remarquable et appartenant à une excellente famille, était en outre un homme de cœur et d’idées généreuses. Nous avons été à même de l’apprécier chaque fois que nous avons invoqué sa charité pour les pauvres de notre entourage. Il donnait largement, plus largement peut-être que ses ressources ne l’autorisaient à le faire, et il donnait avec spontanéité, avec confiance, avec joie. Il était sincère, indépendant, bon comme un ange. Marié depuis peu de temps à une charmante jeune femme, il sera regretté comme il le mérite. Je tiens à lui donner, après cette cruelle mort, une tendre et maternelle bénédiction : illusion si l’on veut, mais je crois que nous entrons mieux dans la vie qui suit celle-ci quand nous y arrivons escortés de l’estime et de l’affection de ceux que nous venons de quitter. »

Madame Sand est plus explicite encore dans son livre de Mademoiselle de la Quintinie - Google Books . On lit, page 318 : « Monsieur l’abbé, quand vous voudrez que nous fassions un pas vers votre église, commencez par nous faire voir un concile assemblé décrétant de mensonge et de blasphème l’enfer des peines éternelles, et vous aurez le droit de nous crier : « Venez à nous, vous tous qui voulez connaître Dieu. »

Page 320 : « Demander à Dieu d’éteindre nos sens, d’endurcir notre cœur, de nous rendre haïssables les liens les plus sacrés, c’est lui demander de renier et de détruire son œuvre, de revenir sur ses pas en nous faisant revenir nous-mêmes, en nous faisant rétrograder vers les existences inférieures, au-dessous de l’animal, au-dessous de la plante, peut-être au-dessous du minéral. »

Page 323 : « Quel que soit cependant votre sort parmi nous, vous verrez clair un jour au-delà de la tombe, et, comme je ne crois pas plus aux châtiments sans fin qu’aux épreuves sans fruit, je vous annonce que nous nous retrouverons quelque part où nous nous entendrons mieux, et où nous nous aimerons au lieu de nous combattre ; mais, pas plus que vous, je ne crois à l’impunité du mal et à l’efficacité de l’erreur. Je crois donc que vous expierez l’endurcissent de votre cœur par de grands déchirements de cœur dans quelque autre existence. »

A côté de ces pensées éminemment spirites, auxquelles il ne manque que le nom qu’on s’obstine à leur refuser, on en trouve encore parfois d’autres, un peu moins sérieuses, qui rappellent le beau temps des railleries plus ou moins spirituelles sous lesquelles on pensait étouffer le Spiritisme. On en peut juger par les échantillons suivants, qui sont comme les fusées perdues du feu d’artifice.


6. — M. Ponson de Terrail, dans son Dernier mot de Rocambole,  †  publié en en feuilleton dans le Figaro, s’exprime ainsi :

« Cependant les Anglais en remontreraient aux Américains en matière de superstitions. Les tables tournantes, avant de faire chez nous le bonheur de cent mille imbéciles, ont passé plusieurs saisons à Londres et y ont reçu une hospitalité des plus courtoises. Petit à petit le récit du fossoyeur avait fait le tour de Hampstead,  †  ville célèbre par ses ânes et ses âniers, et les gros bonnets de l’endroit n’avaient pas hésité un seul instant à décider que le cottage était, la nuit, hanté par des Esprits. »


M. Ponson du Terrail, qui octroie si généreusement un brevet d’imbécillité à cent mille individus, croit naturellement avoir plus d’esprit qu’eux, mais il ne croit pas avoir un Esprit en lui, sans cela il est probable qu’il ne l’enverrait pas au pays des ânes.

Mais quel rapport, dira-t-il sans doute, peut-il y avoir entre des tables tournantes et les sublimes pensées que vous avez citées tout à l’heure ? Il y a, répondrons-nous, le même rapport qui existe entre votre corps quand il valse et votre esprit qui le fait valser ; entre la grenouille qui dansait dans le plat de Galvani, et le télégraphe transatlantique ; entre la pomme qui tombe et la loi de gravitation qui régit le monde. Si Galvani et Newton n’eussent pas médité sur ces phénomènes si simples et si vulgaires, nous n’aurions pas aujourd’hui tout ce que l’industrie, les arts et les sciences en ont tiré. Si cent mille imbéciles n’eussent pas cherché la cause qui fait tourner les tables, nous ignorerions encore aujourd’hui l’existence et la nature du monde invisible qui nous entoure ; nous ne saurions d’où nous venons avant de naître, et où nous allons en mourant. Parmi ces cent mille imbéciles, beaucoup croiraient peut-être encore aux démons cornus, aux flammes éternelles, à la magie, aux sorciers et aux sortilèges. Les tables tournantes sont aux pensées sublimes sur l’avenir de l’âme ce que le germe est à l’arbre qui en est sorti : ce sont les rudiments de la science de l’homme.


7. — On lisait dans l’Écho d’Oran du 24 avril 1866 :

« Il vient de se passer à El-Afroun  †  un fait qui a péniblement affecté notre population. Un des plus anciens habitants de notre village, M. Pagès, vient de mourir. Vous savez qu’il était imbu des idées, — j’allais dire des folies, — de M. Allan Kardec et qu’il faisait profession de Spiritisme. En dehors de cette lubie, c’était un parfait honnête homme, estimé de tous ceux qui le connaissaient. Aussi, on a été très étonné d’apprendre que M. le curé ait refusé de l’enterrer, sous prétexte que le Spiritisme est contraire au Christianisme. N’y a-t-il pas dans l’Évangile : « Rendez le bien pour le mal, » et si ce pauvre M. Pagès est coupable d’avoir cru au Spiritisme, n’était-ce pas une raison de plus pour prier pour lui ! »


M. Pagès, que nous connaissions par correspondance depuis longtemps, nous écrivait ceci :

« Le Spiritisme a fait de moi un tout autre homme ; avant de le connaître, j’étais comme bien d’autres ; je ne croyais à rien, et cependant je souffrais à la pensée qu’en mourant tout est fini pour nous. J’en éprouvais parfois un profond découragement, et je me demandais à quoi sert de faire le bien. Le Spiritisme m’a fait l’effet d’un rideau qui se lève pour nous montrer une décoration magnifique. Aujourd’hui je vois clair ; l’avenir n’est plus douteux, et j’en suis bien heureux ; vous dire le bonheur que j’en éprouve m’est impossible ; il me semble que je suis comme un condamné à mort à qui on vient dire qu’il ne mourra pas, et qu’il va quitter sa prison pour aller dans un beau pays vivre en liberté. N’est-ce pas, cher monsieur, que c’est l’effet que cela doit faire ? Le courage m’est revenu avec la certitude de vivre toujours, parce que j’ai compris que ce que nous en acquérons en bien n’est pas en pure perte ; j’ai compris l’utilité de faire le bien ; j’ai compris la fraternité et la solidarité qui relient tous les hommes. Sous l’empire de cette pensée, je me suis efforcé de m’améliorer. Oui, je puis vous le dire sans vanité, je me suis corrigé de bien des défauts, quoiqu’il m’en reste encore beaucoup. Je sens maintenant que je mourrai tranquille, parce que je sais que je ne ferai que changer un mauvais habit qui me gêne, contre un neuf dans lequel je serai plus à mon aise. »


Voilà donc un homme qui, aux yeux de certaines personnes, était raisonnable, sensé quand il ne croyait à rien, et qui est taxé de folie sur le seul fait d’avoir cru à l’immortalité de son âme par le Spiritisme ; et ce sont ces mêmes personnes, qui ne croient ni à l’âme ni à la prière, qui lui ont jeté la pierre pour ses croyances, de son vivant, et le poursuivent de leurs sarcasmes jusqu’après sa mort, qui invoquent l’Évangile contre l’acte d’intolérance et le refus de prières dont il a été l’objet, lui qui n’a cru à l’Évangile et à la prière que par le Spiritisme !



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