1. — Nous avons dit qu’il n’y avait pas de possédés dans le sens vulgaire
du mot, mais des subjugués [Le
Livre des Médiums nº 241] ; nous revenons sur cette assertion
trop absolue, car il nous est démontré maintenant qu’il peut y avoir
possession véritable, c’est-à-dire substitution, partielle toutefois,
d’un Esprit errant à l’Esprit incarné. [Voir : La
Genèse.]
2. — Voici un premier fait qui en est la preuve, et qui présente le phénomène dans toute sa simplicité.
Plusieurs personnes se trouvaient un jour chez une dame somnambule-médium.
Tout à coup celle-ci prend des allures toutes masculines, sa voix change, et, s’adressant à l’un des assistants, s’écrie : « Ah ! mon cher ami, que je suis content de te voir ! » Surpris, on se demande ce que cela signifie. La dame reprend : « Comment ! mon cher, tu ne me reconnais pas ? Ah ! c’est vrai ; je suis tout couvert de boue ! Je suis Charles Z… » A ce nom, les assistants se rappelèrent un monsieur mort quelques mois auparavant, frappé d’une attaque d’apoplexie au bord d’une route ; il était tombé dans un fossé d’où l’on avait retiré son corps couvert de boue. Il déclare que, voulant causer avec son ancien ami, il a profité d’un moment où l’Esprit de madame A…, la somnambule, était éloigné de son corps, pour se mettre en son lieu et place. En effet, cette scène s’étant renouvelée plusieurs jours de suite, madame A… prenait chaque fois les poses et les manières habituelles de M. Charles, se renversant sur le dos du fauteuil, croisant les jambes, se frisant la moustache, passant les doigts dans ses cheveux, de telle sorte que, sauf le costume, on aurait pu croire avoir M. Charles devant soi ; toutefois il n’y avait pas transfiguration, comme nous l’avons vu en d’autres circonstances. [Voir : Phénomène de Transfiguration.] Voici quelques-unes de ses réponses :
D. Puisque vous avez pris possession du corps de madame A…, pourriez-vous y rester ? – R. Non, mais ce n’est pas la bonne envie qui me manque.
D. Pourquoi ne le pouvez-vous pas ? – R. Parce que son Esprit tient toujours à son corps. Ah ! si je pouvais rompre ce lien, je lui jouerais le tour.
D. Que fait pendant ce temps l’Esprit de madame A… ? – R. Il est là, à côté, qui me regarde et qui rit de me voir dans ce costume.
Ces entretiens étaient très amusants ; M. Charles avait été un joyeux vivant, il ne démentait pas son caractère ; adonné à la vie matérielle, il était peu avancé comme Esprit, mais naturellement bon et bienveillant.
En s’emparant du corps de madame A…, il n’avait aucune mauvaise intention ; aussi cette dame ne souffrait-elle nullement de cette situation, à laquelle elle se prêtait volontiers. Il est bon de dire qu’elle n’avait point connu ce monsieur, et ne pouvait être au fait de ses manières. Il est encore à remarquer que les assistants ne songeant point à lui, la scène n’a point été provoquée, et qu’il est venu spontanément.
La possession est ici évidente et ressort encore mieux des détails, qu’il serait trop long de rapporter ; mais c’est une possession innocente et sans inconvénient. Il n’en est pas de même quand elle est le fait d’un Esprit mauvais et mal intentionné ; elle peut alors avoir des suites d’autant plus graves que ces Esprits sont tenaces, et qu’il devient souvent très difficile d’en délivrer le patient dont ils font leur victime.
3. — En voici un exemple récent, que nous avons pu observer nous-même, et qui a été pour la société de Paris † l’objet d’une étude sérieuse.
Mademoiselle Julie, domestique, née en Savoie, † âgée de vingt-trois ans, d’un caractère très doux, sans aucune espèce d’instruction, était depuis quelque temps sujette à des accès de somnambulisme naturel qui duraient des semaines entières ; dans cet état elle vaquait à son service habituel sans que les personnes étrangères se doutassent de sa situation ; son travail même était beaucoup plus soigné. Sa lucidité était remarquable ; elle décrivait les lieux et les événements à distance avec une parfaite exactitude.
Il y a six mois environ, elle devint en proie à des crises d’un caractère étrange qui avaient toujours lieu pendant l’état somnambulique, devenu en quelque sorte l’état normal. Elle se tordait, se roulait à terre comme si elle se débattait sous les étreintes de quelqu’un qui cherchait à l’étrangler, et, en effet, elle avait tous les symptômes de la strangulation ; elle finissait par terrasser cet être fantastique, le prenait par les cheveux, l’accablait ensuite de coups, d’injures et d’imprécations, l’apostrophant sans cesse du nom de Frédégonde, infâme régente, reine impudique, vile créature souillée de tous les crimes, etc. Elle trépignait comme si elle la foulait aux pieds avec rage, lui arrachait ses vêtements et ses parures.
Chose bizarre, se prenant elle-même pour Frédégonde, elle se frappait à coups redoublés sur les bras, la poitrine et le visage, en disant : « Tiens ! tiens ! en as-tu assez, infâme Frédégonde ? Tu veux m’étouffer, mais tu n’en viendras pas à bout ; tu veux te mettre dans ma boîte, mais je saurai bien t’en chasser. » Ma boîte était le terme dont elle se servait pour désigner son corps. Rien ne saurait peindre l’accent frénétique avec lequel elle prononçait le nom de Frédégonde, en grinçant des dents, ni les tortures qu’elle endurait dans ces moments-là.
Un jour, pour se débarrasser de son adversaire, elle saisit un couteau et s’en frappa elle-même, mais on put l’arrêter à temps pour empêcher un accident. Chose non moins remarquable, c’est que jamais elle n’a pris aucune des personnes présentes pour Frédégonde ; la dualité était toujours en elle-même ; c’est contre elle qu’elle dirigeait sa fureur quand l’Esprit était en elle, et contre un être invisible quand elle s’en était débarrassée ; pour les autres, elle était douce et bienveillante dans les moments même de sa plus grande exaspération.
Ces crises, vraiment effrayantes, duraient souvent plusieurs heures et se renouvelaient plusieurs fois par jour. Quand elle avait fini par terrasser Frédégonde, elle tombait dans un état de prostration et d’accablement dont elle ne sortait qu’à la longue, mais qui lui laissait une grande faiblesse et un embarras dans la parole. Sa santé en était profondément altérée ; elle ne pouvait rien manger et restait parfois huit jours sans prendre de nourriture. Les meilleurs aliments avaient pour elle un goût affreux qui les lui faisait rejeter ; c’était, disait-elle, l’œuvre de Frédégonde, qui voulait l’empêcher de manger.
Nous avons dit plus haut que cette jeune fille n’a reçu aucune instruction
; dans l’état de veille, elle n’a jamais ouï parler de Frédégonde, ni
de son caractère, ni du rôle que celle-ci a joué. Dans l’état de somnambulisme,
au contraire, elle le sait parfaitement, et dit avoir vécu de son temps.
Ce n’était point Brunehaut, comme on l’avait d’abord supposé, mais une
autre personne attachée à sa cour. [Voir
questions de 20 à 22 dans l’évocation de Frédégonde.]
Une autre remarque, non moins essentielle, c’est que, lorsque commencèrent ces crises, mademoiselle Julie ne s’était jamais occupée de Spiritisme, dont le nom même lui était inconnu. Encore aujourd’hui, dans l’état de veille, elle y est étrangère, et n’y croit pas. Elle ne le connaît que dans l’état de somnambulisme, et seulement depuis qu’on a commencé à la soigner. Tout ce qu’elle a dit a donc été spontané.
En présence d’une situation aussi étrange, les uns attribuaient l’état de cette jeune fille à une affection nerveuse ; d’autres à une folie d’un caractère spécial, et il faut convenir qu’au premier abord cette dernière opinion avait une apparence de réalité. Un médecin a déclaré que, dans l’état actuel de la science, rien ne pouvait expliquer de pareils phénomènes, et qu’il ne voyait aucun remède. Cependant des personnes expérimentées en Spiritisme reconnurent sans peine qu’elle était sous l’empire d’une subjugation des plus graves et qui pouvait lui devenir fatale. Sans doute, celui qui ne l’aurait vue que dans les moments de crise, et n’eût considéré que l’étrangeté de ses actes et de ses paroles, aurait dit qu’elle était folle, et lui aurait infligé le traitement des aliénés qui eût, sans aucun doute, déterminé une folie véritable ; mais cette opinion devait céder devant les faits. Dans l’état de veille, sa conversation est celle d’une personne de sa condition et en rapport avec son défaut d’instruction ; son intelligence même est vulgaire ; il en est tout autrement dans l’état de somnambulisme : dans les moments de calme elle raisonne avec beaucoup de sens, de justesse et une véritable profondeur ; or, ce serait une singulière folie que celle qui augmenterait la dose d’intelligence et de jugement. Le Spiritisme seul peut expliquer cette anomalie apparente. Dans l’état de veille, son âme ou Esprit est comprimé par des organes qui ne lui permettent qu’un développement incomplet ; dans l’état de somnambulisme, l’âme, émancipée, est en partie affranchie de ses liens et jouit de la plénitude de ses facultés. Dans les moments de crise, ses actes et ses paroles ne sont excentriques que pour ceux qui ne croient pas à l’action des êtres du monde invisible ; ne voyant que l’effet, et ne remontant pas à la cause, voilà pourquoi tous les obsédés, subjugués et possédés passent pour des fous. Dans les maisons d’aliénés, il y a eu dans tous les temps de prétendus fous de cette nature, et que l’on guérirait facilement si l’on ne s’obstinait à ne voir en eux qu’une maladie organique.
4. — Sur ces entrefaites, comme mademoiselle Julie était sans ressources, une famille de vrais et sincères Spirites consentit à la prendre à son service, mais dans sa position elle devait être bien plus un embarras qu’une utilité, et il fallait un véritable dévouement pour s’en charger.
Mais ces personnes en ont été bien récompensées, d’abord par le plaisir de faire une bonne action, et ensuite par la satisfaction d’avoir puissamment contribué à sa guérison, aujourd’hui complète ; double guérison, car non-seulement mademoiselle Julie est délivrée, mais son ennemie est convertie à de meilleurs sentiments.
C’est là que nous avons été témoin d’une de ces luttes effrayantes
qui ne dura pas moins de deux heures, et que nous avons pu observer
le phénomène dans les plus minutieux détails, phénomène dans lequel
nous avons immédiatement reconnu une analogie complète avec ceux des
possédés de Morzines. (Voir
l’Instruction sur les possédés de Morzines, Revue spirite de décembre
1862, janvier, février, avril et mai 1863.) La seule différence
est qu’à Morzines †
les possédés se livraient à des actes contre les individus qui les contrariaient,
et qu’ils parlaient du diable qu’ils avaient en eux, parce qu’on leur
avait persuadé que c’était le diable. Mademoiselle Julie, à Morzines,
eût appelé Frédégonde le Diable.
Dans un prochain article, nous exposerons avec détail les différentes phases de cette guérison et les moyens employés à cet effet ; nous rapporterons en outre les remarquables instructions que les Esprits ont données à ce sujet, ainsi que les importantes observations auxquelles il a donné lieu touchant le magnétisme.
5. — (2e article. — Voir le numéro de décembre 1863.)
[Revue de janvier 1864.]
Dans notre précédent article, nous avons décrit la triste situation de cette jeune fille, et les circonstances qui prouvaient chez elle une véritable possession. Nous sommes heureux de confirmer ce que nous avons dit de sa guérison aujourd’hui complète. Après avoir été délivrée de son Esprit obsesseur, les violentes secousses qu’elle avait éprouvées pendant plus de six mois avaient apporté une grave perturbation dans sa santé ; maintenant elle est tout à fait remise, mais elle n’est pas sortie de son état somnambulique, ce qui ne l’empêche pas de vaquer à ses travaux habituels. Nous allons exposer les circonstances de cette guérison.
Plusieurs personnes avaient entrepris de la magnétiser, mais sans beaucoup de succès, sauf une légère et passagère amélioration dans son état pathologique ; quant à l’Esprit, il était de plus en plus tenace, et les crises avaient atteint un degré de violence des plus inquiétants. Il aurait fallu là un magnétiseur dans les conditions que nous avons indiquées dans l’article précédent pour les médiums guérisseurs, c’est-à-dire pénétrant la malade d’un fluide assez pur pour éliminer le fluide du mauvais Esprit. S’il est un genre de médiumnité qui exige une supériorité morale, c’est sans contredit dans le cas d’obsession, parce qu’il faut avoir le droit d’imposer son autorité à l’Esprit. Les cas de possession, selon ce qui est annoncé, doivent se multiplier avec une grande énergie d’ici à quelque temps, afin que l’impuissance des moyens employés jusqu’à présent pour les combattre soit bien démontrée. Une circonstance même, dont nous ne pouvons encore parler, mais qui a une certaine analogie avec ce qui s’est passé au temps du Christ, contribuera à développer cette sorte d’épidémie démoniaque. Il n’est donc pas douteux qu’il surgira des médiums spéciaux ayant le pouvoir de chasser les mauvais Esprits, comme les apôtres avaient celui de chasser les démons, soit parce que Dieu met toujours le remède à côté du mal, soit pour donner aux incrédules une nouvelle preuve de l’existence des Esprits.
Pour mademoiselle Julie, comme dans tous les cas analogues, le magnétisme simple, quelque énergique qu’il fût, était donc insuffisant ; il fallait agir simultanément sur l’Esprit obsesseur pour le dompter, et sur le moral de la malade ébranlé par toutes ces secousses ; le mal physique n’était que consécutif ; c’était un effet et non la cause ; il fallait donc traiter la cause avant l’effet ; le mal moral détruit, le mal physique devait disparaître de lui-même. Mais pour cela il faut s’identifier avec la cause ; étudier avec le plus grand soin et dans toutes ses nuances le cours des idées, pour lui imprimer telle ou telle direction plus favorable, car les symptômes varient selon le degré d’intelligence du sujet, le caractère de l’Esprit et les motifs de l’obsession, motifs dont l’origine remonte presque toujours aux existences antérieures.
6. — L’insuccès du magnétisme sur mademoiselle Julie a fait que plusieurs personnes ont essayé ; dans le nombre s’est trouvé un jeune homme doué d’une assez grande puissance fluidique, mais qui, malheureusement, manquait totalement de l’expérience, et, surtout, des connaissances nécessaires en pareil cas. Il s’attribuait un pouvoir absolu sur les Esprits inférieurs qui, selon lui, ne pouvaient résister à sa volonté ; cette prétention, poussée à l’excès et fondée sur sa puissance personnelle et non sur l’assistance des bons Esprits, devait lui attirer plus d’un mécompte. Cela seul aurait dû suffire pour montrer aux amis de la jeune fille qu’il manquait de la première des qualités requises pour lui être d’un secours efficace. Mais ce qui, par-dessus tout, aurait dû les éclairer, c’est qu’il professait sur les Esprits en général une opinion complètement fausse. Selon lui, les Esprits supérieurs sont d’une nature fluidique trop éthérée pour pouvoir venir sur la terre communiquer avec les hommes et les assister ; cela n’est possible qu’aux Esprits inférieurs en raison de leur nature plus grossière. Cette opinion, qui n’est autre que la doctrine de la communication exclusive des démons, il avait le tort très grave de la soutenir devant la malade, même dans les moments de crise. Avec cette manière de voir, il devait ne compter que sur lui-même, et ne pouvait invoquer la seule assistance qui aurait du le seconder, assistance dont, il est vrai, il croyait pouvoir se passer ; la conséquence la plus fâcheuse était pour la malade qu’il décourageait, en lui ôtant l’espoir de l’assistance des bons Esprits. Dans l’état d’affaiblissement où était son cerveau, une telle croyance, qui donnait toute prise à l’Esprit obsesseur, pouvait devenir fatale pour sa raison, pouvait même la tuer.
Aussi répétait-elle sans cesse dans les moments de crise : « Fou…fou…, il me rendra fou… tout à fait fou… je ne le suis pas encore, mais je le deviendrai. » En parlant de son magnétiseur, elle dépeignait parfaitement son action en disant : « Il me donne la force du corps, mais il ne me donne pas la force de l’esprit. » Cette parole était profondément significative, et cependant personne n’y attachait d’importance.
Lorsque nous vîmes mademoiselle Julie, le mal était à son apogée, et la crise dont nous fûmes témoin fut une des plus violentes ; c’est au moment même où nous nous appliquions à remonter son moral, où nous cherchions à lui inculquer la pensée qu’elle pouvait dompter ce mauvais Esprit avec l’assistance des bons et de son ange gardien dont il fallait invoquer l’appui, c’est à ce moment, disons-nous, que le jeune magnétiseur, qui se trouvait présent, par une circonstance providentielle sans doute, vint, sans provocation aucune, affirmer et développer sa théorie, détruisant d’un côté ce que nous faisions de l’autre. Nous dûmes lui exposer avec énergie qu’il commettait une mauvaise action, et assumait sur lui la terrible responsabilité de la raison et de la vie de cette malheureuse jeune fille.
7. — Un fait des plus singuliers, que tout le monde avait observé, mais dont personne n’avait déduit les conséquences, se produisait dans la magnétisation. Quand elle avait lieu pendant la lutte avec le mauvais Esprit, ce dernier seul absorbait tout le fluide qui lui donnait plus de force, tandis que la malade se trouvait affaiblie et succombait sous ses étreintes. On doit se rappeler qu’elle était toujours en état de somnambulisme ; elle voyait, par conséquent, ce qui se passait, et c’est elle-même qui a donné cette explication. On ne vit dans ce fait qu’une malice de l’Esprit, et l’on se contenta de s’abstenir de magnétiser dans ces moments-là et de rester spectateur de la lutte. Avec la connaissance de la nature des fluides, on peut aisément se rendre compte de ce phénomène.
Il est évident, d’abord, qu’en absorbant le fluide pour se donner de la force au détriment de la malade, l’Esprit voulait convaincre le magnétiseur d’impuissance à l’égard de sa prétention ; s’il y avait malice de sa part, c’était contre le magnétiseur, puisqu’il se servait de l’arme même avec laquelle ce dernier prétendait le terrasser ; on peut dire qu’il lui prenait le bâton des mains. Il était non moins évident que sa facilité à s’approprier le fluide du magnétiseur dénotait une affinité entre ce fluide et le sien propre, tandis que des fluides d’une nature contraire se fussent repoussés comme l’eau et l’huile. Ce fait seul suffirait pour démontrer qu’il y avait d’autres conditions à remplir. C’est donc une erreur des plus graves, et nous pouvons dire des plus funestes, de ne voir dans l’action magnétique qu’une simple émission fluidique, sans tenir compte de la qualité intime des fluides. Dans la plupart des cas, le succès repose entièrement sur ces qualités, comme dans la thérapeutique il dépend de la qualité du médicament. Nous ne saurions trop appeler l’attention sur ce point capital, démontré à la fois par la logique et par l’expérience.
8. — Pour combattre l’influence de la doctrine du magnétiseur qui, déjà, avait influé sur les idées de la malade, nous dîmes à celle-ci : « Mon enfant, ayez confiance en Dieu ; regardez autour de vous ; ne voyez-vous pas de bons Esprits ? — C’est vrai, dit-elle ; j’en vois de lumineux que Frédégonde n’ose pas regarder. — Eh bien ! ce sont ceux qui vous protègent, et qui ne permettront pas que le mauvais Esprit ait le dessus ; implorez leur assistance ; priez avec ferveur ; priez surtout pour Frédégonde. – Oh ! pour cela, jamais je ne le pourrai. — Prenez garde ! voyez à ce mot les bons Esprits s’éloigner. Si vous voulez leur protection, il faut la mériter par vos bons sentiments, en vous efforçant surtout d’être meilleure que votre ennemie. Comment voulez-vous qu’ils vous soutiennent, si vous ne valez pas mieux qu’elle ? Songez que dans d’autres existences vous avez eu aussi des reproches à vous faire ; ce qui vous arrive est une expiation ; si vous voulez la faire cesser, il faut vous améliorer, et pour prouver vos bonnes intentions, il faut commencer par vous montrer bonne et charitable pour vos ennemis. Frédégonde elle-même en sera touchée, et peut-être ferez-vous entrer le repentir dans son cœur. Réfléchissez. — Je le ferai. – Faites-le tout de suite, et dites avec moi : « Mon Dieu, je pardonne à Frédégonde le mal qu’elle m’a fait ; je l’accepte comme une épreuve et une expiation que j’ai méritées ; pardonnez-moi mes propres fautes, comme je lui pardonne les siennes ; et vous, bons Esprits qui m’entourez, ouvrez son cœur à de meilleurs sentiments, et donnez-moi la force qui me manque. » Promettez-vous de prier tous les jours pour elle ? — Je le promets. — C’est bien ; de mon côté je vais m’occuper de vous et d’elle ; ayez confiance. – Oh ! merci ! quelque chose me dit que cela va bientôt finir. »
Ayant rendu compte de cette scène à la Société, les instructions suivantes y furent données à ce sujet :
9. — Le sujet dont vous vous occupez a ému les bons Esprits eux-mêmes qui veulent, à leur tour, venir en aide à cette jeune fille par leurs conseils. Elle présente un cas d’obsession en effet fort grave, et parmi ceux que vous avez vus et que vous verrez encore, on peut mettre celui-ci au nombre des plus importants, des plus sérieux, et surtout des plus intéressants par les particularités instructives qu’il a déjà présentées et qu’il vous offrira de nouveau.
« Comme je vous l’ai déjà dit, ces cas d’obsession se renouvelleront fréquemment, et fourniront deux sujets distincts d’utilité, pour vous d’abord, et pour ceux qui les subiront ensuite.
« Pour vous d’abord, en ce que, de même que plusieurs ecclésiastiques ont contribué puissamment à répandre le Spiritisme parmi ceux qui y étaient parfaitement étrangers, de même aussi ces obsédés, dont le nombre deviendra assez important pour que l’on s’en occupe d’une manière non point superficielle, mais large et approfondie, ouvriront assez les portes de la science pour que la philosophie spirite puisse avec eux y pénétrer, et occuper, parmi les gens de science et les médecins de tout système, la place à laquelle elle a droit.
« Pour eux ensuite, en ce qu’à l’état d’Esprit, avant de s’incarner parmi vous, ils ont accepté cette lutte que leur procure la possession qu’ils subissent, en vue de leur avancement, et cette lutte, croyez-le bien, fait cruellement souffrir leur propre Esprit qui, lorsque leur corps n’est en quelque sorte plus leur, a parfaitement conscience de ce qui se passe. Selon qu’ils auront supporté cette épreuve, dont vous pouvez leur abréger puissamment la durée par vos prières, ils auront progressé plus ou moins ; car, soyez en certains, malgré cette possession, toujours momentanée, ils gardent une suffisante conscience d’eux-mêmes pour discerner la cause et la nature de leur obsession.
« Pour celle qui vous occupe, un conseil est nécessaire. Les magnétisations que lui fait endurer l’Esprit incarné dont vous avez parlé lui sont funestes sous tous les rapports. Cet Esprit est systématique ; et quel système ! Celui qui ne rapporte point toutes ses actions à la plus grande gloire de Dieu, qui tire vanité des facultés qui lui ont été accordées, sera toujours confondu ; les présomptueux seront abaissés, dans ce monde souvent, infailliblement dans l’autre. Tâchez donc, mon cher Kardec, que ces magnétisations cessent complètement, ou les inconvénients les plus graves résulteraient de leur prolongation, non-seulement pour la jeune fille, mais encore pour l’imprudent qui pense avoir sous ses ordres tous les Esprits des ténèbres et leur commander en maître.
« Vous verrez, dis-je, ces cas de possession et d’obsession se développer pendant une certaine période de temps, parce qu’ils sont utiles au progrès de la science et du Spiritisme ; c’est par là que les médecins et les savants ouvriront enfin les yeux et apprendront qu’il est des maladies dont les causes ne sont pas dans la matière, et qui ne doivent pas être traitées par la matière. Ces cas de possession vont également ouvrir au magnétisme des horizons tout nouveaux et lui faire faire un grand pas en avant par l’étude, jusqu’à présent si imparfaite, des fluides ; aidé de ces nouvelles connaissances, et par son alliance intime avec le Spiritisme, il obtiendra les plus grandes choses ; malheureusement, dans le magnétisme, comme dans la médecine, il y aura longtemps encore des hommes qui croiront n’avoir plus rien à apprendre. Ces obsessions fréquentes auront aussi un fort bon côté, en ce qu’étant pénétré par la prière et la force morale on peut les faire cesser et acquérir le droit de chasser les mauvais Esprits, chacun cherchera, par l’amélioration de sa conduite, à acquérir ce droit que l’Esprit de Vérité, qui dirige ce globe, conférera lorsqu’il sera mérité. Ayez foi et confiance en Dieu, qui ne permet point que l’on souffre inutilement et sans motif. »
Hahnemann.
(Médium, M. Albert.)
10. — Je serai bref. Il sera très facile de guérir cette malheureuse possédée ; les moyens en étaient implicitement contenus dans les réflexions qui ont été émises tout à l’heure par Allan Kardec. Il faut non-seulement une action matérielle et morale, mais encore une action purement spirituelle. A l’Esprit incarné qui se trouve, comme Julie, en état de possession, il faut un magnétiseur expérimenté et parfaitement convaincu de la vérité Spirite ; il faut qu’il soit en outre d’une moralité irréprochable et sans présomption. Mais, pour agir sur l’Esprit obsesseur, il faut l’action non moins énergique d’un bon Esprit désincarné. Ainsi donc, double action : action terrestre, action extra-terrestre ; incarné sur incarné, désincarné sur désincarné ; voilà la loi. Si jusqu’à cette heure cette action n’a pas été accomplie, c’est justement pour vous amener à l’étude et à l’expérimentation de cette intéressante question ; c’est à cet effet que Julie n’a pas été plus tôt délivrée : elle devait servir à vos études.
« Ceci vous démontre ce que vous aurez à faire désormais dans les cas de possession manifeste ; il est indispensable d’appeler à votre aide le concours d’un Esprit élevé, jouissant en même temps d’une puissance morale et fluidique, comme par exemple l’excellent curé d’Ars, et vous savez que vous pouvez compter sur l’assistance de ce digne et saint Vianney. Au surplus, notre concours est acquis à tous ceux qui nous appelleront à leur aide avec pureté de cœur et foi véritable.
« Je me résume : Quand on magnétisera Julie, il faudra d’abord procéder par la fervente évocation du curé d’Ars et des autres bons Esprits qui se communiquent habituellement parmi vous, en les priant d’agir contre les mauvais Esprits qui persécutent cette jeune fille, et qui fuiront devant leurs phalanges lumineuses. Il ne faut pas oublier non plus que la prière collective a une très grande puissance, quand elle est faite par un certain nombre de personnes agissant de concert, avec une foi vive et un ardent désir de soulager. »
Éraste.
(Médium, M. d’Ambel.)
11. — Ces instructions ont été suivies ; plusieurs membres de la Société se sont entendus pour agir par la prière dans les conditions voulues. Un point essentiel était d’amener l’Esprit obsesseur à s’amender, ce qui devait nécessairement faciliter la guérison. C’est ce que l’on a fait en l’évoquant et en lui donnant des conseils ; il a promis de ne plus tourmenter mademoiselle Julie, et il a tenu parole. Un de nos collègues a été spécialement chargé par son guide spirituel de son éducation morale, et il a lieu d’en être satisfait. Cet Esprit, aujourd’hui, travaille sérieusement à son amélioration et demande une nouvelle incarnation pour expier et réparer ses fautes.
L’importance de l’enseignement qui découle de ce fait et des observations auxquelles il a donné lieu, n’échappera à personne, et chacun y pourra puiser d’utiles instructions selon l’occurrence. Une remarque essentielle que ce fait a permis de constater, et que l’on comprendra sans peine, c’est l’influence du milieu. Il est bien évident que si l’entourage seconde par une communauté de vue, d’intention et d’action, le malade se trouve dans une sorte d’atmosphère homogène de fluides bienfaisants, ce qui doit nécessairement faciliter et hâter le succès ; mais s’il y a désaccord, opposition ; si chacun veut agir à sa manière, il en résulte des tiraillements, des courants contraires qui paralysent forcément, et parfois annulent, les efforts tentés pour la guérison. Les effluves fluidiques, qui constituent l’atmosphère morale, si elles sont mauvaises, sont tout aussi funestes à certains individus que les exhalaisons des pays marécageux.
12. ENTRETIENS D’OUTRE-TOMBE.
FRÉDÉGONDE.
Nous donnons ci-après les deux évocations de l’Esprit de Frédégonde, faites dans la Société à un mois d’intervalle, et qui forment le complément des deux précédents articles sur la possession de mademoiselle Julie. Cet Esprit ne s’est point manifesté avec des signes de violence, mais il écrivait avec une très grande difficulté et fatiguait extrêmement le médium, qui en fut même indisposé, et dont les facultés semblaient en quelque sorte paralysées. Dans la prévision de ce résultat, nous avions eu soin de ne pas confier cette évocation à un médium trop délicat.
Dans une autre circonstance, un Esprit, interrogé sur le compte de celui-ci,
avait dit que, depuis longtemps il cherchait à se réincarner, mais que
cela ne lui avait pas été permis, parce que son but n’était point encore
de s’améliorer, son but étant, au contraire, d’avoir plus de facilité
pour faire le mal à l’aide d’un corps matériel. De telles dispositions
devaient rendre sa conversion fort difficile ; elle ne le fut cependant
pas autant qu’on pouvait le craindre, grâce, sans doute, au concours
bienveillant de toutes les personnes qui y ont participé, et peut-être
aussi parce que le temps était venu où cet Esprit devait entrer dans
la voie du repentir. [Voir remarque
d’Allan Kardec à la question 13 de l’évocation suivant.]
(16 octobre 1863. — Médium, M. Leymarie.)
1. Évocation. — Rép. Je ne suis pas Frédégonde ; que me voulez-vous ?
2. Qui êtes-vous donc ? — R. Un Esprit qui souffre.
3. Puisque vous souffrez, vous devez désirer ne plus souffrir ; nous vous assisterons, car nous compatissons avec tous ceux qui souffrent en ce monde et en l’autre ; mais il faut que vous nous secondiez, et, pour cela, il faut que vous priiez. — R. Je vous en remercie, mais je ne puis prier.
4. Nous allons prier, cela vous aidera ; ayez confiance en la bonté de Dieu, qui pardonne toujours à celui qui se repent. — R. Je vous crois ; priez, priez ; peut-être je pourrai me convertir.
5. Mais il ne suffit pas que nous priions, il faut prier de votre côté. — R. J’ai voulu prier, et je n’ai pas pu ; maintenant je vais essayer avec votre aide.
6. Dites avec nous : Mon Dieu, pardonnez-moi, parce que j’ai péché ; je me repens du mal que j’ai fait. — R. Je le dis ; après.
7. Cela ne suffit pas ; il faut l’écrire. — R. Mon…. (Ici l’Esprit ne peut écrire le mot Dieu ; ce n’est qu’après force encouragements qu’il parvient à terminer la phrase, d’une manière saccadée et peu lisible.)
8. Il ne faut pas dire cela pour la forme ; il faut le penser, et prendre la résolution de ne plus faire le mal, et vous verrez qu’aussitôt vous serez soulagée. — R. Je vais prier.
9. Si vous avez prié sincèrement, n’en éprouvez-vous pas du mieux ? — R. Oh ! si !
10. Maintenant, donnez-nous quelques détails sur votre vie et sur les causes de votre acharnement contre Julie ? — R. Plus tard… je dirai… mais je ne puis aujourd’hui.
11. Promettez-vous de laisser Julie en repos ? Le mal que vous lui faites retombe sur vous et augmente vos souffrances. — R. Oui, mais je suis poussée par d’autres Esprits plus mauvais que moi.
12. C’est une mauvaise excuse que vous donnez là pour vous disculper ; dans tous les cas, vous devez avoir une volonté, et avec de la volonté on peut toujours résister aux mauvaises suggestions. — R. Si j’avais eu de la volonté, je ne souffrirais pas ; je suis punie parce que je n’ai pas su résister.
13. Vous en montriez cependant assez pour tourmenter Julie ; mais vous venez de prendre de bonnes résolutions, nous vous engageons à y persister, et nous prierons les bons Esprits de vous seconder.
Remarque. — Pendant cette évocation, un autre médium obtenait de son guide spirituel une communication contenant entre autres choses ce qui suit : « Ne vous inquiétez pas des dénégations que vous remarquez dans les réponses de cet Esprit : son idée fixe de se réincarner lui fait repousser toute solidarité avec son passé, bien qu’elle n’en supporte que trop les effets. Elle est bien celle qui a été nommée, mais elle n’en veut pas convenir avec elle-même. »
(13 novembre 1863.)
14. Évocation. — R. Je suis prête à répondre.
15. Avez-vous persisté dans la bonne résolution où vous étiez la dernière fois ? — R. Oui.
16. Comment vous en êtes-vous trouvée ? — R. Très bien, car j’ai prié et je suis plus calme, bien plus heureuse.
17. Nous savons en effet que Julie n’a plus été tourmentée. Puisque vous pouvez vous communiquer plus facilement, voulez-vous nous dire pourquoi vous vous acharniez après elle ? — R. J’étais oubliée depuis des siècles, et je désirais que la malédiction qui couvre mon nom cessât un peu, afin qu’une prière, une seule, vînt me consoler. Je prie, je crois en Dieu ; maintenant je puis prononcer son nom, et certes c’est plus que je ne pouvais attendre du bienfait que vous pouvez m’accorder.
Remarque. — Dans l’intervalle de la première à la seconde évocation, l’Esprit était appelé tous les jours par celui de nos collègues qui était chargé de l’instruire. Un fait positif, c’est qu’à partir de ce moment mademoiselle Julie a cessé d’être tourmentée.
18. Il est fort douteux que le seul désir d’obtenir une prière ait été le mobile qui vous portait à tourmenter cette jeune fille ; vous voulez sans doute encore chercher à pallier vos torts ; dans tous les cas, c’était un mauvais moyen d’attirer sur vous la compassion des hommes. — R. Cependant si je n’avais pas tourmenté fortement Julie, vous n’auriez pas songé à moi, et je ne serais pas sortie du misérable état où je languissais. Il en est résulté une instruction pour vous et un grand bien pour moi, puisque vous m’avez ouvert les yeux.
19. (Au guide du médium.) Est-ce bien Frédégonde qui fait cette réponse ? — R. Oui, c’est elle, un peu aidée, il est vrai, parce qu’elle est humiliée ; mais cet Esprit est beaucoup plus avancé en intelligence que vous ne croyez ; il lui faut le progrès moral dont vous l’aidez à faire le premier pas. Elle ne vous dit pas que Julie tirera un grand profit de ce qui s’est passé pour son avancement personnel.
20. (A Frédégonde.) Mademoiselle Julie vivait-elle de votre temps, et pourriez-vous nous dire ce qu’elle était ? — R. Oui ; c’était une de mes suivantes, appelée Hildegarde ; une âme souffrante et résignée qui a fait ma volonté ; elle subit la peine de ses services trop humbles et trop complaisants à mon égard.
21. Désirez-vous une nouvelle incarnation ? — R. Oui, je la désire. O mon Dieu ! j’ai souffert mille tortures, et si j’ai mérité une peine bien juste, hélas ! il est temps que je puisse, à l’aide de vos prières, recommencer une existence meilleure, afin de me laver de mes anciennes souillures. Dieu est juste ; priez pour moi. Jusqu’à ce jour j’avais méconnu toute l’étendue de ma peine ; j’avais la vue voilée et comme le vertige ; mais à présent je vois, je comprends, je désire le pardon du Maître avec celui de mes victimes. Mon Dieu, que c’est doux le pardon !
22. Dites-nous quelque chose de Brunehaut ? — R. Brunehaut !… Ce nom me donne le vertige… Elle est la grande faute de ma vie, et j’ai senti ma vieille haine se réveiller à ce nom !… Mais mon Dieu me pardonnera, et je pourrai désormais écrire ce nom sans frémir. Plus heureuse que moi, elle est réincarnée pour la deuxième fois, et remplit un rôle que je désire, celui d’une sœur de charité.
23. Nous sommes heureux de votre changement, nous vous y encouragerons, nous vous soutiendrons de nos prières. — R. Merci ! merci ! bons Esprits, Dieu vous le rendra.
Remarque. — Un fait
caractéristique chez les mauvais Esprits, c’est l’impossibilité où ils
sont souvent de prononcer ou d’écrire le nom de Dieu. Cela dénote sans
doute une mauvaise nature, mais en même temps un fond de crainte et
de respect que n’ont pas les Esprits hypocrites, moins mauvais en apparence
; ces derniers, loin de reculer devant le nom de Dieu, s’en servent
effrontément pour capter la confiance. Ils sont infiniment plus pervers
et plus dangereux que les Esprits franchement méchants ; c’est dans
cette classe qu’un trouve la plupart des Esprits fascinateurs, dont
il est bien plus difficile de se débarrasser que des autres, parce que
c’est de l’Esprit même qu’ils s’emparent à l’aide d’un faux semblant
de savoir, de vertu ou de religion, tandis que les autres ne s’emparent
que du corps. Un Esprit qui, comme celui de Frédégonde, recule devant
le nom de Dieu, est bien plus près de sa conversion que ceux qui se
couvrent du masque du bien. Il en est de même parmi les hommes, où vous
retrouvez ces deux catégories d’Esprits incarnés. [Voir aussi La
Genèse sur la possession.]
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- Recherche de livres (Revue Spirite 1863.) (Décembre 1863.) — (Deuxième article.)
(Janvier 1864.)