Parmi les partisans de l’école spiritualiste américaine, avec lesquels nous nous félicitons de multiplier nos relations, nous sommes heureux de citer M. Peebles, bien connu du monde spirite américain comme rédacteur du « Banner of Ligth » journal « spiritualiste » de Boston. †
M. Peebles s’est également distingué comme conférencier, et nous avons pu apprécier, par la lecture de quelques-uns des discours qu’il a prononcés pour populariser nos convictions, la hauteur de ses conceptions, et la profondeur et l’impartialité de son esprit.
Nous empruntons au Human nature, journal spiritualiste publié à Londres, † quelques détails intéressants sur la vie de M. Peebles. Dans sa jeunesse, il a étudié pour être ministre du culte calviniste baptiste, † une des communions orthodoxes des plus strictes de l’Amérique. Ses aptitudes et son éducation libérale le portèrent à franchir les limites étroites des connaissances requises pour être pasteur. Il lut, observa et pensa par lui-même, combattant hardiment ce que son éducation première condamnait et défendant consciencieusement ce qu’il croyait être la vérité. De l’école calviniste, † il entra dans les vues plus larges professées par les Universalistes, dont il a enseigné les croyances pendant plusieurs années.
Pendant que son esprit oscillait entre le cercle étroit des théories classiques et l’impuissance du doute et de la négation, le mouvement spiritualiste se répandit dans toute l’Amérique ; des manifestations eurent lieu chez quelques-uns de ses amis et devant ses propres yeux. Il examina avec prudence les phénomènes et les communications, et après bien des doutes et des défiances, ses objections succombant devant la vérité, il entra dans les rangs des spiritualistes. Depuis, il s’est consacré à la propagation de nos convictions ; il a voyagé de la nouvelle Angleterre † à la Californie, † du nord au sud, dans les villes civilisées de l’Est, parmi les montagnards et les habitants des plaines, répandant la nouvelle doctrine et acquérant de l’expérience en visitant ainsi tous les degrés de civilisation.
M. Peebles a publié plusieurs ouvrages spirites remarquables [Immortality and Our Employments Hereafter ; Who Are These Spiritualists? ; Immortality: its naturalness, its possibilities and proofs ; etc.], et entre autres un volume intitulé : « les Voyants du siècle », n dont il a bien voulu nous faire hommage et qui a pour objet spécial de démontrer l’existence des Esprits et la possibilité d’entrer en communication avec eux.
M. Peebles ne visite pas l’Europe en spiritualiste seulement ; il se rend à Trébizonde † en qualité de consul des États-Unis. Nous sommes heureux de le compter au nombre des hommes sans prévention ni parti pris, qui sont le plus disposés à admettre la réincarnation, ce principe essentiel si longtemps contesté par l’école américaine, et qui tend aujourd’hui à s’y populariser. Nous ne doutons pas que d’une entente cordiale entre tous les hommes intelligents qui, dans tous les centres, ont sérieusement étudié cette question intéressante, ne résulte bientôt pour tous, l’acceptation de la vérité.
La communication suivante a été obtenue dans un cercle intime, en présence de M. Peebles. Nous nous faisons un devoir de la porter à la connaissance de nos lecteurs, parce qu’elle nous paraît expliquer logiquement et rationnellement les véritables causes de la divergence des enseignements des Esprits dans les centres français et les centres américains.
[A. DESLIENS.]
[1]
[Seers of the ages: embracing spiritualism, past and present doctrines stated … by James Martin Peebles - Google books.]