Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

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Revue spirite — Année XII — Mai 1869.

(Langue portugaise)

AU NOM DES SPIRITES DES CENTRES ÉLOIGNÉS.

Par M. Alexandre Delanne.

Très cher Maître,

J’ai eu tant de fois l’occasion, par mes nombreux voyages, d’être près de vous, l’interprète des sentiments fraternels et reconnaissants de nos frères de France et de l’étranger, que je croirais manquer à un devoir sacré, si je ne venais, en leur nom, à ce moment suprême, vous témoigner leurs regrets.

Je ne serai, hélas ! qu’un écho bien faible, pour vous dépeindre le bonheur de ces âmes touchées par la foi spirite, qui se sont abritées sous le drapeau de consolation et d’espérance que vous avez si courageusement implanté parmi nous.

Un grand nombre d’entre eux rempliraient assurément mieux que moi, cette mission du cœur.

La distance et le temps ne leur permettant pas d’être ici, j’ose le faire, connaissant votre bienveillance habituelle à mon égard et celle de nos bons frères que je représente.

Recevez donc, cher maître, au nom de tous, l’expression des regrets sincères et profonds que va faire naître, de tous côtés, votre départ précipité d’ici-bas.

Vous connaissez, mieux que personne, la nature humaine ; vous savez qu’elle a besoin d’être soutenue. Allez donc vers eux, verser encore l’espoir dans leur cœur.

Prouvez-leur, par vos sages conseils et votre puissante logique, que vous ne les abandonnez pas, et que l’œuvre à laquelle vous vous êtes si généreusement dévoué, ne périra pas, ne saurait périr, car elle est assise sur les bases inébranlables de la foi raisonnée.

Vous avez su, pionnier émérite, coordonner la pure philosophie des Esprits, et la mettre à la portée de toutes les intelligences, depuis les plus humbles que vous avez élevés, jusqu’aux plus érudits qui sont venus à vous, et qui comptent aujourd’hui modestement dans nos rangs.

Merci, noble cœur, pour le zèle et la persévérance que vous avez mis à nous instruire.

Merci, pour vos veilles et vos labeurs ; pour la foi forte que vous avez incrustée en nous.

Merci, pour le bonheur présent dont nous jouissons, pour le bonheur à venir que vous nous avez rendu certain, lorsque nous serons, comme vous, rentré dans la grande patrie des Esprits.

Merci encore, pour les larmes que vous avez taries, pour les désespoirs que vous avez calmés et l’espérance que vous avez fait naître dans les âmes abattues et découragées.

Merci, mille fois merci, au nom de tous nos confrères de France et de l’étranger ! A bientôt.


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