Depuis quelque temps la mort a enlevé un assez grand nombre de Spirites fervents et dévoués, et dont le concours aurait pu être utile à la cause. Quelle conséquence y a-t-il à tirer de ce fait ?
Cette question a été motivée par la mort récente de M. Geoffroy, de Saint-Jean-d’Angely, † membre honoraire de la Société spirite de Paris. †
(Société de Paris, 26 mai 1865. – Méd., madame B…)
Ainsi que vient de le dire votre président, un grand nombre d’adeptes de notre belle doctrine quittent depuis peu votre monde ; ne les plaignez pas ; après avoir donné les premiers coups de pioche à ce champ que vous allez défricher, ils sont allés prendre quelques heures de repos pour se préparer à un nouveau travail ; ils sont allés retremper leur âme virile à cette source de vie et de progrès qui, de plus en plus, doit verser sur votre terre ses ondes bienfaisantes. Bientôt, nouveaux athlètes, ils reparaîtront sur la brèche avec de nouvelles forces et une charité plus parfaite ; car l’âme qui a entrevu les splendeurs de l’éternelle vérité ne peut retourner en arrière ; mais fidèle à l’attraction divine qui veut la rapprocher du foyer de la justice, de la science et de l’amour, elle suit sa voie sans plus s’en détourner.
Oh ! mes amis, qu’elle est belle cette demeure qui vous est préparée ; rendez-vous-en dignes au plus-tôt ; délivrez-vous donc de ces susceptibilités indignes, qui trop souvent encore se rencontrent parmi vous ; ce sont les restes de ces racines de l’orgueil si difficile à extirper de votre monde, et pourtant c’est pour le détruire que le Christ est venu parmi vous ; car tant qu’il subsistera chez les humains, ils ne pourront arriver au bonheur.
Mes amis, depuis dix-huit siècles que l’on vous prêche l’admirable doctrine du Christ, elle n’a pas encore été comprise ; mais le Spiritisme, en venant vous apprendre à développer vos facultés intellectuelles, et à leur donner une bonne direction, ouvre une ère nouvelle où se comblera la lacune qui existait dans l’enseignement primitif.
Étudiez donc d’une manière sérieuse et digne d’un aussi grave sujet ; mais surtout modifiez ce qu’il y a en vous d’imparfait, car le maître a dit à tous : « Devenez parfaits parce que votre Père céleste est parfait. » ( † ) Alors votre âme épurée s’élèvera glorieuse vers ces splendides régions où le mal n’a plus d’accès et où tout est harmonie.
Saint-Louis.
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