L’Esprit typteur de Carcassonne † soutient sa réputation, et prouve, par les succès qu’il obtient dans les divers concours où il se présente comme candidat, le mérite incontestable de ses excellentes fables et poésies.
Après avoir remporté le premier prix, l’Eglantine d’or, à l’académie des Jeux floraux de Toulouse, il vient tout récemment d’obtenir une médaille de bronze au concours de Nîmes. † Le Courrier de l’Aude dit à ce sujet :
« Cette distinction est d’autant plus flatteuse, que le concours n’était pas restreint seulement aux fables et aux poésies, mais qu’il embrassait toutes les œuvres littéraires. »
Ce nouveau triomphe en présage assurément d’autres pour l’avenir, car il est probable que cet Esprit ne s’en tiendra pas là. Décidément il devient un concurrent redoutable. Que diront les incrédules ? Ce qu’ils ont déjà dit à l’occasion du succès de Toulouse : Que M. Joubert est un poète qui a la fantaisie de se cacher sous le manteau d’un Esprit. Mais ceux qui connaissent M. Joubert savent qu’il n’est pas poète ; et d’ailleurs le fût-il, le mode d’obtention, par la typtologie, en présence de témoins, lève toute espèce de doute, à moins de supposer qu’il se cache, non sous la table, mais dans la table. Quoi qu’il en soit, des faits de cette nature ne peuvent manquer d’appeler l’attention des gens sérieux, et de hâter le moment où les relations du monde visible et du monde invisible seront admises comme une des lois de la nature ; cette loi reconnue, la philosophie et la science entreront nécessairement dans une nouvelle voie. La Providence, qui veut le triomphe du Spiritisme, parce que le Spiritisme est une des grandes étapes du progrès humain, emploie divers moyens pour le faire pénétrer dans l’esprit des masses ; moyens appropriés aux goûts et aux dispositions de chacun, attendu que ce qui convainc les uns ne convainc pas les autres ; ici ce sont les succès académiques d’un Esprit poète ; là ce sont des phénomènes tangibles provoqués ou des manifestations spontanées ; ailleurs ce sont des effets purement moraux ; puis des guérisons qui jadis eussent passé pour miraculeuses, et déroutent la science vulgaire ; des productions artistiques par des personnes étrangères aux arts. Il n’est pas jusqu’aux cas d’obsession et de subjugation qui, en prouvant l’impuissance de la science dans ces sortes d’affections, amèneront les savants à reconnaître une action extra-matérielle. Avons-nous enfin besoin d’ajouter que les adversaires de l’idée spirite sont, entre les mains de la Providence, un des plus puissants moyens de vulgarisation ? car il est bien évident que sans le retentissement de leurs attaques, le Spiritisme serait moins répandu qu’il ne l’est ; Dieu, en les convainquant d’impuissance, a voulu qu’ils servissent eux-mêmes à son triomphe. (Voir la Revue de juin 1863.)
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