Le Spiritisme est l’application de la morale évangélique prêchée par le Christ dans toute sa pureté, et les hommes qui le condamnent sans le connaître sont peu sages. En effet, pourquoi qualifier de superstition, de jongleries, de sortilèges, de démonomanie des choses que le vulgaire bon sens ferait accepter s’il voulait les étudier ? L’âme est immortelle : c’est l’Esprit. La matière inerte, c’est le corps périssable se dépouillant de ses formes pour ne devenir, quand l’Esprit l’a quitté, qu’un amas de pourriture sans nom. Et vous trouvez logique, vous qui ne croyez pas au Spiritisme, que cette vie qui, pour la plupart d’entre vous, est une vie d’amertume, de douleurs, de déceptions, un véritable purgatoire, n’ait d’autre but que la tombe ! Détrompez-vous ; venez à nous, pauvres déshérités des biens, des grandeurs et des jouissances terrestres, venez à nous et vous serez consolés en voyant que vos douleurs, vos privations, vos souffrances, doivent vous ouvrir les portes des mondes heureux, et que Dieu, juste et bon pour toutes ses créatures, ne nous a éprouvés que pour notre bien, selon cette parole du Christ : Bienheureux ceux qui pleurent parce qu’ils seront consolés. ( † ) — Venez donc, incrédules et matérialistes ; rangez-vous sous la bannière où sont écrites en lettres d’or ces paroles : Amour et charité pour les hommes qui sont tous frères ; bonté, justice, indulgence d’un père grand et généreux pour les Esprits qu’il a créés, et qu’il élève vers lui par des voies sûres, quoiqu’elles vous soient inconnues ; la charité, l’amélioration morale, le développement intellectuel, vous conduiront vers l’auteur et le maître de toutes choses.
Nous ne vous instruisons que pour que vous travailliez à votre tour à répandre cette instruction ; mais surtout faites-le sans aigreur ; soyez patients et attendez. Jetez la semence ; la réflexion et l’aide de Dieu la feront fructifier, d’abord pour un petit nombre qui fera comme vous, et peu à peu le nombre des ouvriers s’augmentant, vous fera espérer après les semailles une bonne et abondante moisson.
Ferdinand.
Fils du médium.
Il y a une image de ce article dans le service Google — Recherche de livres (Revue Spirite 1861).