Nous avons aussi nos fêtes, et cela nous arrive souvent, car les bons Esprits de la terre, nos frères bien-aimés, en se dépouillant de leur enveloppe matérielle, nous tendent les bras, et nous allons en troupe innombrable les recevoir à l’entrée du séjour qu’ils vont désormais habiter avec nous ; et dans ces fêtes ne s’agitent pas, comme dans les vôtres, les passions humaines qui, sous les visages gracieux, et les fronts couronnés de fleurs, cachent l’envie, l’orgueil, la jalousie, la vanité, le désir de plaire et de primer sur ses rivaux dans ces plaisirs factices qui n’en sont pas. Ici règnent la joie, la paix, la concorde ; chacun est content du rang qui lui est assigné et heureux du bonheur de ses frères. Eh bien ! mes amis, avec cet accord parfait qui règne entre nous, nos fêtes ont un charme indescriptible ; des millions de musiciens chantent sur des lyres harmonieuses les merveilles de Dieu et de la création, avec des accents plus ravissants que vos plus suaves mélodies ; de longues processions aériennes d’Esprits voltigent comme des zéphyrs, en jetant sur les nouveaux arrivés des nuages de fleurs dont vous ne pouvez comprendre le parfum et les nuances variées ; puis le banquet fraternel où sont conviés ceux qui ont terminé avec bonheur leur épreuve, et viennent recevoir la récompense de leurs travaux. Oh ! mon ami, tu voudrais en savoir davantage, mais votre langue est impuissante à décrire ces magnificences ; je vous en ai dit assez, à vous qui êtes mes bien-aimés, pour vous donner le désir d’y aspirer, et alors, cher Emile, libre de la mission que je remplis auprès de toi sur la terre, je la continuerai pour te conduire à travers l’espace, et te faire jouir de toutes ces félicités.
Felicia.
Femme de l’évocateur Émile, et depuis un an son guide protecteur.
Il y a une image de ce article dans le service Google — Recherche de livres (Revue Spirite 1861).