Si tu souffres sur terre
Pauvre cœur affligé,
Si pour toi la misère
Est un lot obligé,
Pense, dans ta douleur,
Que tu suis le chemin
Qui conduit par les pleurs
Vers un meilleur destin.
Les chagrins de la vie
Sont-ils donc assez grands
Pour que ton cœur oublie
Qu’un jour aux premiers rangs,
Pour prix de tes souffrances,
Ton Esprit épuré
Aura les jouissances
De l’empire éthéré ?
La vie est un passage
Dont tu connais le cours ;
Agis toujours en sage,
Tu auras d’heureux jours. |