Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

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Le Livre des Médiums — Deuxième Partie.

(Langue portugaise)

Chapitre XX.


INFLUENCE MORALE DU MÉDIUM.

Questions diverses. (226-229.) — Dissertation d’un Esprit sur l’influence morale. (230.)


 Questions diverses.


226. —  Le développement de la médiumnité est-il en raison du développement moral du médium ?

« Non ; 2 la faculté proprement dite tient à l’organisme ; elle est indépendante du moral ; 3 il n’en est pas de même de l’usage, qui peut être plus ou moins bon, suivant les qualités du médium. »


Il a toujours été dit que la médiumnité est un don de Dieu, une grâce, une faveur ; pourquoi donc n’est-elle pas le privilège des hommes de bien, et pourquoi voit-on des gens indignes qui en sont doués au plus haut degré et qui en mésusent ?

« Toutes les facultés sont des faveurs dont on doit rendre grâce à Dieu, puisqu’il y a des hommes qui en sont privés. 2 Vous pourriez aussi demander pourquoi Dieu accorde une bonne vue à des malfaiteurs, de l’adresse aux filous, l’éloquence à ceux qui s’en servent pour dire de mauvaises choses. Il en est de même de la médiumnité ; 3 des gens indignes en sont doués, parce qu’ils en ont plus besoin que les autres pour s’améliorer ; 4 pensez-vous que Dieu refuse les moyens de salut aux coupables ? Il les multiplie sous leurs pas ; il les leur met dans les mains, c’est à eux d’en profiter. 5 Judas le traître n’a-t-il pas fait des miracles et guéri des malades comme apôtre ? Dieu a permis qu’il eût ce don pour rendre sa trahison plus odieuse. »


Les médiums qui font un mauvais usage de leur faculté, qui ne s’en servent pas en vue du bien, ou qui n’en profitent pas pour leur instruction, en subiront-ils les conséquences ?

« S’ils en usent mal, ils en seront doublement punis, parce qu’ils ont un moyen de plus de s’éclairer et qu’ils ne le mettent pas à profit. 2 Celui qui voit clair et qui trébuche est plus blâmable que l’aveugle qui tombe dans le fossé. »


Il y a des médiums à qui il est fait spontanément, et presque constamment, des communications sur un même sujet, sur certaines questions morales, par exemple, sur certains défauts déterminés ; cela a-t-il un but ?

« Oui, et ce but est de les éclairer sur un sujet souvent répété, ou de les corriger de certains défauts ; c’est pourquoi à l’un ils parleront sans cesse de l’orgueil, à un autre de la charité ; ce n’est que la satiété qui peut leur ouvrir enfin les yeux. 2 Il n’y a pas de médium mésusant de sa faculté, par ambition ou par intérêt, ou la compromettant par un défaut capital, comme l’orgueil, l’égoïsme, la légèreté, etc., qui ne reçoive de temps en temps quelques avertissements de la part des Esprits ; 3 le mal est que la plupart du temps ils ne prennent pas cela pour eux. »


4 Remarque. Les Esprits mettent souvent des ménagements dans leurs leçons ; ils les donnent d’une manière indirecte pour laisser plus de mérite à celui qui sait se les appliquer et en profiter ; mais l’aveuglement et l’orgueil sont tels chez certaines personnes qu’elles ne se reconnaissent pas au tableau qu’on leur met sous les yeux ; bien plus, si l’Esprit leur donne à entendre que c’est d’elles dont il s’agit, elles se fâchent et traitent l’Esprit de menteur ou de mauvais plaisant. Cela seul prouve que l’Esprit a raison.


Dans les leçons qui sont dictées au médium d’une manière générale et sans application personnelle, celui-ci n’agit-il pas comme instrument passif pour servir à l’instruction d’autrui ?

« Souvent ces avis et ces conseils ne sont pas dictés pour lui personnellement, mais bien pour les autres auxquels nous ne pouvons nous adresser que par l’intermédiaire de ce médium, mais qui doit en prendre sa part, s’il n’est pas aveuglé par l’amour-propre.

2 « Ne croyez pas que la faculté médianimique ait été donnée pour corriger seulement une ou deux personnes ; non ; le but est plus grand : il s’agit de l’humanité. 3 Un médium est un instrument trop peu important comme individu ; c’est pourquoi, lorsque nous donnons des instructions qui doivent profiter à la généralité, nous nous servons de ceux qui possèdent les facilités nécessaires ; 4 mais admettez pour certain qu’il viendra un temps où les bons médiums seront assez communs, pour que les bons Esprits n’aient pas besoin de se servir de mauvais instruments. »


Puisque les qualités morales du médium éloignent les Esprits imparfaits, comment se fait-il qu’un médium doué de bonnes qualités transmette des réponses fausses ou grossières ?

« Connais-tu tous les replis de son âme ? 2 D’ailleurs, sans être vicieux il peut être léger et frivole ; 3 et puis quelquefois aussi il a besoin d’une leçon, afin qu’il se tienne en garde. »


Pourquoi les Esprits supérieurs permettent-ils que des personnes douées d’une grande puissance comme médiums, et qui pourraient faire beaucoup de bien, soient les instruments de l’erreur ?

« Ils tâchent de les influencer ; mais quand elles se laissent entraîner dans une mauvaise voie, ils les laissent aller. 2 C’est pourquoi ils s’en servent avec répugnance, car la vérité ne peut être interprétée par le mensonge. »


Est-il absolument impossible d’avoir de bonnes communications par un médium imparfait ?

« Un médium imparfait peut quelquefois obtenir de bonnes choses, parce que, s’il a une belle faculté, de bons Esprits peuvent s’en servir à défaut d’un autre dans une circonstance particulière ; 2 mais ce n’est toujours que momentanément, car dès qu’ils en trouvent un qui leur convient mieux, ils lui donnent la préférence. »


3 Remarque. Il est à observer que lorsque les bons Esprits jugent qu’un médium cesse d’être bien assisté, et devient, par ses imperfections, la proie des Esprits trompeurs, ils provoquent presque toujours des circonstances qui dévoilent ses travers, et l’éloignent des gens sérieux et bien intentionnés dont la bonne foi pourrait être abusée. 4 Dans ce cas, quelles que soient ses facultés, il n’est pas à regretter.


Quel serait le médium que l’on pourrait appeler parfait ?

« Parfait, hélas ! vous savez bien que la perfection n’est pas sur la terre, sans cela vous n’y seriez pas ; 2 dites donc bon médium, et c’est déjà beaucoup, car ils sont rares. 3 Le médium parfait serait celui sur lequel les mauvais Esprits n’auraient jamais osé faire une tentative pour le tromper ; 4 le meilleur est celui qui, ne sympathisant qu’avec de bons Esprits, a été trompé le moins souvent. »


10º S’il ne sympathise qu’avec de bons Esprits, comment peuvent-ils permettre qu’il soit trompé ?

« Les bons Esprits le permettent quelquefois avec les meilleurs médiums pour exercer leur jugement et leur apprendre à discerner le vrai du faux ; 2 et puis, quelque bon que soit un médium, il n’est jamais si parfait qu’il ne puisse donner prise sur lui par quelque côté faible ; 3 cela doit lui servir de leçon. Les fausses communications qu’il reçoit de temps en temps sont des avertissements pour qu’il ne se croie pas infaillible et ne s’enorgueillisse pas ; 4 car le médium qui obtient les choses les plus remarquables n’a pas plus à s’en glorifier que le joueur d’orgue qui produit de beaux airs en tournant la manivelle de son instrument. »


11º Quelles sont les conditions nécessaires pour que la parole des Esprits supérieurs nous arrive pure de toute altération ?

« Vouloir le bien ; chasser l’égoïsme et l’orgueil : l’un et l’autre sont nécessaires. »


12º Si la parole des Esprits supérieurs ne nous arrive pure que dans des conditions difficiles à rencontrer, n’est-ce pas un obstacle à la propagation de la vérité ?

« Non, car la lumière arrive toujours à celui qui veut la recevoir. 2 Quiconque veut s’éclairer doit fuir les ténèbres, 3 et les ténèbres sont dans l’impureté du cœur.

4 « Les Esprits que vous regardez comme la personnification du bien ne se rendent point volontiers à l’appel de ceux dont le cœur est souillé par l’orgueil, la cupidité et le manque de charité.

5 « Que ceux-là donc qui veulent s’éclairer dépouillent toute vanité humaine et humilient leur raison devant la puissance infinie du Créateur, ce sera la meilleure preuve de leur sincérité ; et cette condition, chacun peut la remplir. »


227. Si le médium, au point de vue de l’exécution, n’est qu’un instrument, il exerce sous le rapport moral une très grande influence. 2 Puisque, pour se communiquer, l’Esprit étranger s’identifie avec l’Esprit du médium, cette identification ne peut avoir lieu qu’autant qu’il y a entre eux sympathie, et si l’on peut dire affinité. 3 L’âme exerce sur l’Esprit étranger une sorte d’attraction ou de répulsion, selon le degré de leur similitude ou de leur dissemblance ; 4 or, les bons ont de l’affinité pour les bons, et les mauvais pour les mauvais ; d’où il suit que les qualités morales du médium ont une influence capitale sur la nature des Esprits qui se communiquent par son intermédiaire. 5 S’il est vicieux, les Esprits inférieurs viennent se grouper autour de lui et sont toujours prêts à prendre la place des bons Esprits que l’on a appelés. 6 Les qualités qui attirent de préférence les bons Esprits sont : la bonté, la bienveillance, la simplicité du cœur, l’amour du prochain, le détachement des choses matérielles ; 7 les défauts qui les repoussent sont : l’orgueil, l’égoïsme, l’envie, la jalousie, la haine, la cupidité, la sensualité, et toutes les passions par lesquelles l’homme s’attache à la matière.


228. Toutes les imperfections morales sont autant de portes ouvertes qui donnent accès aux mauvais Esprits ; 2 mais celle qu’ils exploitent avec le plus d’habileté, c’est l’orgueil, parce que c’est celle qu’on s’avoue le moins à soi-même ; 3 l’orgueil a perdu de nombreux médiums doués des plus belles facultés, et qui, sans cela, eussent pu devenir des sujets remarquables et très utiles ; tandis que, devenus la proie d’Esprits menteurs, leurs facultés se sont d’abord perverties, puis annihilées, et plus d’un s’est vu humilié par les plus amères déceptions.

4 L’orgueil se traduit chez les médiums par des signes non équivoques sur lesquels il est d’autant plus nécessaire d’appeler l’attention, que c’est un des travers qui doivent le plus inspirer de défiance sur la véracité de leurs communications. 5 C’est d’abord une confiance aveugle dans la supériorité de ces mêmes communications, et dans l’infaillibilité de l’Esprit qui les leur donne ; 6 de là un certain dédain pour tout ce qui ne vient pas d’eux, car ils se croient le privilège de la vérité. 7 Le prestige des grands noms dont se parent les Esprits qui sont censés les protéger les éblouit, et comme leur amour-propre souffrirait d’avouer qu’ils sont dupes, ils repoussent toute espèce de conseils ; ils les évitent même en s’éloignant de leurs amis et de quiconque pourrait ouvrir leurs yeux ; 8 s’ils ont la condescendance de les écouter, ils ne tiennent aucun compte de leurs avis, car douter de la supériorité de leur Esprit, c’est presque une profanation. 9 Ils s’offusquent de la moindre contradiction, d’une simple observation critique, et vont quelquefois jusqu’à prendre en haine les personnes mêmes qui leur ont rendu service. 10 A la faveur de cet isolement provoqué par les Esprits qui ne veulent pas avoir de contradicteurs, ceux-ci ont beau jeu pour les entretenir dans leurs illusions, aussi leur font-ils aisément prendre les plus grosses absurdités pour des choses sublimes. 11 Ainsi, confiance absolue dans la supériorité de ce qu’ils obtiennent, mépris de ce qui ne vient pas d’eux, importance irréfléchie attachée aux grands noms, rejet des conseils, prise en mauvaise part de toute critique, éloignement de ceux qui peuvent donner des avis désintéressés, croyance à leur habileté malgré leur défaut d’expérience : tels sont les caractères des médiums orgueilleux.

12 Il faut convenir aussi que l’orgueil est souvent excité chez le médium par son entourage. 13 S’il a des facultés un peu transcendantes, il est recherché et prôné ; il se croit indispensable et bientôt affecte des airs de suffisance et de dédain quand il prête son concours. 14 Nous avons eu plus d’une fois lieu de regretter les éloges que nous avions donnés à certains médiums, dans le but de les encourager.


229. A côté de cela, mettons en regard le tableau du médium vraiment bon, celui en qui l’on peut avoir confiance. 2 Nous supposons d’abord une facilité d’exécution assez grande pour permettre aux Esprits de se communiquer librement et sans être entravés par aucune difficulté matérielle. 3 Ceci étant donné, ce qu’il importe le plus de considérer, c’est la nature des Esprits qui l’assistent d’habitude, et pour cela ce n’est pas au nom qu’il faut s’en rapporter, mais au langage. 4 Il ne doit jamais perdre de vue que les sympathies qu’il se conciliera parmi les bons Esprits seront en raison de ce qu’il fera pour éloigner les mauvais. 5 Persuadé que sa faculté est un don qui lui est accordé pour le bien, il ne cherche nullement à s’en prévaloir, il ne s’en fait aucun mérite.  6 Il accepte les bonnes communications qui lui sont faites comme une grâce dont il doit s’efforcer de se rendre digne par sa bonté, par sa bienveillance et sa modestie. Le premier [nº 228] s’enorgueillit de ses rapports avec les Esprits supérieurs ; celui-ci s’en humilie, parce qu’il se croit toujours au-dessous de cette faveur.


[Dissertation d’un Esprit sur l’influence morale.]


230. L’instruction suivante nous a été donnée sur ce sujet par un Esprit dont nous avons déjà rapporté plusieurs communications :

2 « Nous l’avons déjà dit : les médiums, en tant que médiums, n’ont qu’une influence secondaire dans les communications des Esprits ; leur tâche est celle d’une machine électrique, qui transmet les dépêches télégraphiques d’un point éloigné à un autre point éloigné de la terre. 3 Ainsi, quand nous voulons dicter une communication, nous agissons sur le médium comme l’employé du télégraphe sur son appareil ; c’est-à-dire de même que le tac-tac du télégraphe dessine à des milliers de lieues, sur une bande de papier, les signes reproducteurs de la dépêche, de même nous communiquons à travers les distances incommensurables qui séparent le monde visible du monde invisible, le monde immatériel du monde incarné, ce que nous voulons vous enseigner au moyen de l’appareil médianimique. 4 Mais aussi, de même que les influences atmosphériques agissent et troublent souvent les transmissions du télégraphe électrique, l’influence morale du médium agit et trouble quelquefois la transmission de nos dépêches d’outre-tombe, parce que nous sommes obligés de les faire passer par un milieu qui leur est contraire. Cependant, le plus souvent cette influence est annulée par notre énergie et notre volonté, et aucun acte perturbateur ne se manifeste. 5 En effet, des dictées d’une haute portée philosophique, des communications d’une parfaite moralité sont transmises quelquefois par des médiums peu propres à ces enseignements supérieurs ; tandis que, d’un autre côté, des communications peu édifiantes arrivent aussi quelquefois par des médiums tout honteux de leur avoir servi de conducteur.

6 « En thèse générale, on peut affirmer que les Esprits similaires appellent les Esprits similaires, et que rarement les Esprits des pléiades élevées se communiquent par des appareils mauvais conducteurs, quand ils ont sous la main de bons appareils médianimiques, de bons médiums en un mot.

7 « Les médiums légers et peu sérieux appellent donc des Esprits de même nature ; c’est pourquoi leurs communications sont empreintes de banalités, de frivolités, d’idées sans suite et souvent fort hétérodoxes, spiritement parlant. 8 Certes, ils peuvent dire et disent quelquefois de bonnes choses ; mais c’est dans ce cas surtout qu’il faut apporter un examen sévère et scrupuleux ; car, au lieu de ces bonnes choses, certains Esprits hypocrites insinuent avec habileté et avec une perfidie calculée des faits controuvés, des assertions mensongères, afin de duper la bonne foi de leurs auditeurs. 9 On doit alors élaguer sans pitié tout mot, toute phrase équivoques, et ne conserver de la dictée que ce que la logique accepte, ou ce que la doctrine a déjà enseigné. 10 Les communications de cette nature ne sont à redouter que pour les Spirites isolés, les groupes récents ou peu éclairés ; car, dans les réunions où les adeptes sont plus avancés et ont acquis de l’expérience, le geai a beau se parer des plumes du paon, il est toujours impitoyablement éconduit.

11 « Je ne parlerai pas des médiums qui se plaisent à solliciter et à écouter des communications ordurières ; laissons-les se complaire dans la société des Esprits cyniques. D’ailleurs, les communications de cet ordre recherchent d’elles-mêmes la solitude et l’isolement ; elles ne pourraient, en tout cas, que soulever le dédain et le dégoût parmi les membres des groupes philosophiques et sérieux. 12 Mais où l’influence morale du médium se fait réellement sentir, c’est quand celui-ci substitue ses idées personnelles à celles que les Esprits s’efforcent de lui suggérer ; c’est encore lorsqu’il puise dans son imagination des théories fantastiques qu’il croit lui-même, de bonne foi, résulter d’une communication intuitive. Il y a souvent alors mille à parier contre un que ceci n’est que le reflet de l’Esprit personnel du médium ; et il arrive même ce fait curieux, c’est que la main du médium se meut quelquefois presque mécaniquement, poussée qu’elle est par un Esprit secondaire et moqueur. 13 C’est contre cette pierre de touche que viennent se briser les imaginations ardentes ; car, emportés par la fougue de leurs propres idées, par le clinquant de leurs connaissances littéraires, les médiums méconnaissent la modeste dictée d’un sage Esprit, et, abandonnant la proie pour l’ombre, y substituent une paraphrase ampoulée. 14 C’est contre cet écueil redoutable que viennent également échouer les personnalités ambitieuses qui, à défaut des communications que les bons Esprits leur refusent, présentent leurs propres œuvres comme l’œuvre de ces Esprits eux-mêmes. 15 Voilà pourquoi il faut que les chefs des groupes spirites soient pourvus d’un tact exquis et d’une rare sagacité pour discerner les communications authentiques de celles qui ne le sont pas, et pour ne pas blesser ceux qui se font illusion à eux-mêmes.

16 « Dans le doute, abstiens-toi, dit un de vos anciens proverbes ; 17 n’admettez donc que ce qui est pour vous d’une évidence certaine. Dès qu’une opinion nouvelle se fait jour, pour peu qu’elle vous semble douteuse, passez-la au laminoir de la raison et de la logique ; ce que la raison et le bon sens réprouvent, rejetez-le hardiment ; 18 mieux vaut repousser dix vérités qu’admettre un seul mensonge, n une seule fausse théorie. 19 En effet, sur cette théorie vous pourriez édifier tout un système qui croulerait au premier souffle de la vérité comme un monument bâti sur un sable mouvant, tandis que, si vous rejetez aujourd’hui certaines vérités parce qu’elles ne vous sont pas démontrées logiquement et clairement, bientôt un fait brutal ou une démonstration irréfutable viendra vous en affirmer l’authenticité.

20 «  Rappelez-vous, néanmoins, ô spirites ! qu’il n’y a d’impossible pour Dieu et pour les bons Esprits que l’injustice et l’iniquité.

21 « Le Spiritisme est assez répandu maintenant parmi les hommes, et a suffisamment moralisé les adeptes sincères de sa sainte doctrine, pour que les Esprits ne soient plus réduits à employer de mauvais outils, des médiums imparfaits. 22 Si donc maintenant un médium, quel qu’il soit, donne, par sa conduite ou ses mœurs, par son orgueil, par son manque d’amour et de charité, un légitime sujet de suspicion, repoussez, repoussez ses communications, car il y a un serpent caché dans l’herbe. 23 Voilà ma conclusion sur l’influence morale des médiums. »

Eraste.



[1] [Voir remarque du compilateur.]


Il y a une image de ce chapitre dans le service Google - Recherche de livres (Quatrième édition - 1862).


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