Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

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Le Livre des Esprits.

(Langue portugaise)

Introduction


a l’étude


DE LA DOCTRINE SPIRITE.


V.

1 Plus tard on reconnut que la corbeille et la planchette ne formaient, en réalité, qu’un appendice de la main, et le médium, prenant directement le crayon, se mit à écrire par une impulsion involontaire et presque fébrile. 2 Par ce moyen, les communications devinrent plus rapides, plus faciles et plus complètes ; 3 c’est aujourd’hui le plus répandu, d’autant plus que le nombre des personnes douées de cette aptitude est très considérable et se multiplie tous les jours. 4 L’expérience enfin fit connaître plusieurs autres variétés dans la faculté médiatrice, et l’on sut que les communications pouvaient également avoir lieu par la parole, l’ouïe, la vue, le toucher, etc., et même par l’écriture directe des Esprits, c’est-à-dire sans le concours de la main du médium ni du crayon.

5 Le fait obtenu, un point essentiel restait à constater, c’est le rôle du médium dans les réponses et la part qu’il peut y prendre mécaniquement et moralement. 6 Deux circonstances capitales, qui ne sauraient échapper à un observateur attentif, peuvent résoudre la question. 7 La première est la manière dont la corbeille se meut sous son influence, par la seule imposition des doigts sur le bord ; 8 l’examen démontre l’impossibilité d’une direction quelconque. Cette impossibilité devient surtout patente lorsque deux ou trois personnes se placent en même temps à la même corbeille ; 9 il faudrait entre elles une concordance de mouvement vraiment phénoménale ; il faudrait, de plus, concordance de pensées pour qu’elles pussent s’entendre sur la réponse à faire à la question posée. 10 Un autre fait, non moins singulier, vient encore ajouter à la difficulté, c’est le changement radical de l’écriture selon l’Esprit qui se manifeste, et chaque fois que le même esprit revient, son écriture se reproduit. 11 Il faudrait donc que le médium se fût appliqué à changer sa propre écriture de vingt manières différentes et surtout qu’il pût se souvenir de celle qui appartient à tel ou tel Esprit.

12 La seconde circonstance résulte de la nature même des réponses qui sont, la plupart du temps, surtout lorsqu’il s’agit de questions abstraites ou scientifiques, notoirement en dehors des connaissances et quelquefois de la portée intellectuelle du médium, 13 qui, du reste, le plus ordinairement, n’a point conscience de ce qui s’écrit sous son influence ; 14 qui, très souvent même, n’entend pas ou ne comprend pas la question posée, puisqu’elle peut l’être dans une langue qui lui est étrangère, ou même mentalement, et que la réponse peut être faite dans cette langue. 15 Il arrive souvent enfin que la corbeille écrit spontanément, sans question préalable, sur un sujet quelconque et tout à fait inattendu.

16 Ces réponses, dans certains cas, ont un tel cachet de sagesse, de profondeur et d’à-propos ; elles révèlent des pensées si élevées, si sublimes, qu’elles ne peuvent émaner que d’une intelligence supérieure, empreinte de la moralité la plus pure ; 17 d’autres fois elles sont si légères, si frivoles, si triviales même, que la raison se refuse à croire qu’elles puissent procéder de la même source. 18 Cette diversité de langage ne peut s’expliquer que par la diversité des intelligences qui se manifestent. 19 Ces intelligences sont-elles dans l’humanité ou hors de l’humanité ? Tel est le point à éclaircir et dont on trouvera l’explication complète dans cet ouvrage, telle qu’elle est donnée par les Esprits eux-mêmes.

20 Voilà donc des effets patents qui se produisent en dehors du cercle habituel de nos observations, qui ne se passent point avec mystère, mais au grand jour, que tout le monde peut voir et constater, qui ne sont pas le privilège d’un seul individu, mais que des milliers de personnes répètent tous les jours à volonté. 21 Ces effets ont nécessairement une cause, et du moment qu’ils révèlent l’action d’une intelligence et d’une volonté, ils sortent du domaine purement physique.

22 Plusieurs théories ont été émises à ce sujet : nous les examinerons tout à l’heure, et nous verrons si elles peuvent rendre raison de tous les faits qui se produisent.  23 Admettons, en attendant, l’existence d’êtres distincts de l’humanité, puisque telle est l’explication fournie par les intelligences qui se révèlent, et voyons ce qu’ils nous disent.



Il y a deux images de ce chapitre dans le service Google - Recherche de livres (Deuxième édition - 1860) et (Quatorzième édition - 1866.)


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