Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

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La Genèse.

(Langue portugaise)

LES PRÉDICTIONS SELON LE SPIRITISME.

Chapitre XVII.


PRÉDICTIONS DE L’ÉVANGILE.

Nul n’est prophète en son pays. (1, 2.) — Mort et passion de Jésus. (3-9.) — Persécution des apôtres. (10-13.) — Villes impénitentes. (14.) — Ruine du Temple et de Jérusalem. (15-21.) — Malédiction aux pharisiens. (22, 23.) — Mes paroles ne passeront point. (24-26.) — La pierre angulaire. (27, 28.) — Parabole des vignerons homicides. (29, 30.) — Un seul troupeau et un seul pasteur. (31, 32.) — Avènement d’Élie. (33, 34.) — Annonce du Consolateur. (35-42.) — Second avènement du Christ. (43-46.) — Signes précurseurs. (47-58.) — Vos fils et vos filles prophétiseront. (59-61.) — Jugement dernier. (62-67.)


ANNONCE DU CONSOLATEUR.


35. — Si vous m’aimez, gardez mes commandements, — et je prierai mon Père, il vous enverra un autre Consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous : l’Esprit de Vérité, que ce monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point ; mais pour vous, vous le connaîtrez, parce qu’il demeurera avec vous, et qu’il sera en vous. — Mais le Consolateur, qui est le Saint-Esprit, que mon Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. (Saint Jean, ch. XIV, v. 15, 16, 17, 26.Évangile selon le Spiritisme, ch. VI.)


36. — Cependant je vous dis la vérité : Il vous est utile que je m’en aille ; car si je ne m’en vais point, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais je m’en vais, et je vous l’enverrai, — et, lorsqu’il sera venu, il convaincra le monde touchant le péché, touchant la justice et touchant le jugement : — touchant le péché, parce qu’ils n’ont pas cru en moi ; — touchant la justice, parce que je m’en vais à mon Père et que vous ne me verrez plus ; touchant le jugement, parce que le prince de ce monde est déjà jugé.

J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter présentement.

Quand cet Esprit de Vérité sera venu, il vous enseignera toute vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.

Il me glorifiera, parce qu’il recevra de ce qui est à moi, et il vous l’annoncera. (Saint Jean, ch. XVI, v. de 7 à 14.)


37. — Cette prédiction est, sans contredit, l’une des plus importantes au point de vue religieux, car elle constate de la manière la moins équivoque que Jésus n’a pas dit tout ce qu’il y avait à dire, parce qu’il n’aurait pas été compris, même de ses apôtres, puisque c’est à eux qu’il s’adresse. 2 S’il leur eût donné des instructions secrètes, ils en auraient fait mention dans l’Évangile. 3 Dès lors qu’il n’a pas tout dit à ses apôtres, leurs successeurs n’ont pu en savoir plus qu’eux ; ils ont donc pu se méprendre sur le sens de ses paroles, donner une fausse interprétation à ses pensées, souvent voilées sous la forme parabolique. 4 Les religions fondées sur l’Évangile ne peuvent donc se dire en possession de toute la vérité, puisqu’il s’est réservé de compléter ultérieurement ses instructions. 5 Leur principe d’immuabilité est un démenti donné aux paroles mêmes de Jésus.

6 Il annonce sous le nom de Consolateur et d’Esprit de Vérité celui qui doit enseigner toutes choses et faire ressouvenir de ce qu’il a dit : donc son enseignement n’était pas complet ; 7 de plus, il prévoit qu’on aura oublié ce qu’il a dit, et qu’on l’aura dénaturé, puisque l’Esprit de Vérité doit en faire ressouvenir, et, de concert avec Élie, rétablir toutes choses, c’est-à-dire selon la véritable pensée de Jésus.


38. — Quand ce nouveau révélateur doit-il venir ? Il est bien évident que si, à l’époque où parlait Jésus, les hommes n’étaient pas en état de comprendre les choses qui lui restaient à dire, ce n’est pas en quelques années qu’ils pouvaient acquérir les lumières nécessaires. 2 Pour l’intelligence de certaine partie de l’Évangile, à l’exception des préceptes de morale, il fallait des connaissances que le progrès des sciences pouvait seul donner, et qui devaient être l’œuvre du temps et de plusieurs générations. 3 Si donc le nouveau Messie fût venu peu de temps après le Christ, il aurait trouvé le terrain tout aussi peu propice, et il n’eût pas fait plus que lui. 4 Or, depuis le Christ jusqu’à nos jours, il ne s’est produit aucune grande révélation qui ait complété l’Évangile, et qui en ait élucidé les parties obscures, indice certain que l’Envoyé n’avait pas encore paru.


39. — Quel doit être cet Envoyé ? Jésus disant : « Je prierai mon Père, et il vous enverra un autre Consolateur, » indique clairement que ce n’est pas lui-même, autrement il aurait dit : « Je reviendrai compléter ce que je vous ai enseigné. » Puis il ajoute : Afin qu’il demeure éternellement avec vous, et il sera en vous. 2 Ceci ne saurait s’entendre d’une individualité incarnée qui ne peut demeurer éternellement avec nous, et encore moins être en nous, mais se comprend très bien d’une doctrine qui, en effet, lorqu’on se l’est assimilée, peut être éternellement en nous. 3 Le Consolateur est donc, dans la pensée de Jésus, la personnification d’une doctrine souverainement consolante, dont l’inspirateur doit être l’Esprit de Vérité.


40. — Le Spiritisme réalise, comme cela a été démontré (chap. I, nº 30), toutes les conditions du Consolateur promis par Jésus. 2 Ce n’est point une doctrine individuelle, une conception humaine ; personne ne peut s’en dire le créateur. 3 C’est le produit de l’enseignement collectif des Esprits auquel préside l’Esprit de Vérité. 4 Il ne supprime rien de l’Évangile : il le complète et l’élucide ; à l’aide des nouvelles lois qu’il révèle, 5 jointes à celles de la science, il fait comprendre ce qui était inintelligible, admettre la possibilité de ce que l’incrédulité regardait comme inadmissible. 6 Il a eu ses précurseurs et ses prophètes, qui ont pressenti sa venue. 7 Par sa puissance moralisatrice, il prépare le règne du bien sur la terre.

8 La doctrine de Moïse, incomplète, est restée circonscrite dans le peuple juif ; celle de Jésus, plus complète, s’est répandue sur toute la terre par le Christianisme, mais n’a pas converti tout le monde ; le Spiritisme, plus complet encore, ayant des racines dans toutes les croyances, convertira l’humanité. n


41. — Jésus disant à ses apôtres : « Un autre viendra plus tard, qui vous enseignera ce que je ne puis vous dire maintenant, » proclamait par cela même la nécessité de la réincarnation. 2 Comment ces hommes pouvaient-ils profiter de l’enseignement plus complet qui devait être donné ultérieurement ; comment seraient-ils plus aptes à le comprendre, s’ils ne devaient pas revivre ? 3 Jésus eût dit une inconséquence si les hommes futurs devaient, selon la doctrine vulgaire, être des hommes nouveaux, des âmes sorties du néant à leur naissance. 4 Admettez, au contraire, que les apôtres, et les hommes de leur temps, ont vécu depuis ; qu’ils revivent encore aujourd’hui, la promesse de Jésus se trouve justifiée ; 5 leur intelligence, qui a dû se développer au contact du progrès social, peut porter maintenant ce qu’elle ne pouvait porter alors. 6 Sans la réincarnation, la promesse de Jésus eût été illusoire.


42. — Si l’on disait que cette promesse fut réalisée le jour de la Pentecôte par la descente du Saint-Esprit, on répondrait que le Saint-Esprit les a inspirés, qu’il a pu ouvrir leur intelligence, développer en eux les aptitudes médianimiques qui devaient faciliter leur mission, mais qu’il ne leur a rien appris de plus que ce qu’avait enseigné Jésus, car on ne trouve nulle trace d’un enseignement spécial. 2 Le Saint-Esprit n’a donc point réalisé ce que Jésus avait annoncé du Consolateur : autrement les apôtres auraient élucidé, dès leur vivant, tout ce qui est resté obscur dans l’Évangile jusqu’à ce jour, et dont l’interprétation contradictoire a donné lieu aux innombrables sectes qui ont divisé le Christianisme dès les premiers siècles.



[1] Toutes les doctrines philosophiques et religieuses portent le nom de l’individualité fondatrice ; on dit : le Mosaïsme, le Christianisme, le Mahométisme, le Bouddhisme, le Cartésianisme, le Fouriérisme, le Saint-Simonisme, etc. Le mot Spiritisme, au contraire, ne rappelle aucune personnalité ; il renferme une idée générale, qui indique à la fois le caractère et la source multiple de la doctrine.


Il y a deux images de ce chapitre dans le service Google - Recherche de livres (Première édition - 1868) et (Cinquième édition - 1872.)


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