Le dernier numéro de l’Union, qui nous parvient à l’instant, et qui termine sa deuxième année, contient l’avis suivant :
« Absorbé par le travail matériel que nous impose la nécessité de pourvoir à nos besoins et à ceux de la famille, que nous avons la tâche d’élever, il ne nous a pas été permis de faire paraître régulièrement les derniers numéros de l’Union Spirite. Nous ne le cacherons pas, en présence de cette tâche à la fois si pénible et si ingrate que nous nous sommes imposée, nous nous sommes demandé si nous ne devions pas nous arrêter en route et laisser à d’autres, plus favorisés de la fortune que nous, le soin de continuer l’œuvre que nous avons entreprise avec autant d’ardeur que de conviction et de foi. Mais, cédant aux instances de beaucoup de nos lecteurs, qui pensent que l’Union Spirite, non-seulement a sa raison d’être, mais a rendu déjà, et est appelée à rendre, dans un avenir peut-être très prochain, de grands services au Spiritisme, nous avons résolu de marcher encore en avant, et d’affronter encore les difficultés de toutes sortes qui s’amoncellent sous nos pas. Seulement, afin de nous rendre possible une pareille tâche et pour éviter l’irrégularité dont malheureusement jusqu’ici, nous avons été si souvent la victime, nous avons dû apporter de grands changements à notre mode de publication.
« L’Union Spirite qui, en juin prochain, commencera sa troisième année, paraîtra désormais une fois par mois seulement, par cahiers de 32 pages, grand in-8º. Le prix de l’abonnement sera fixé à 10 francs par an.
« Nous espérons que nos abonnés voudront bien accepter ces conditions qui sont, du reste, celles de la Revue Spirite d’Allan Kardec, et de presque toutes les publications ou revues philosophiques de Paris, et qu’en nous envoyant le plus tôt possible leur adhésion, ils nous rendront aussi facile que possible l’accomplissement de l’œuvre à laquelle, depuis plus de quatre ans, nous avons fait de si grands sacrifices.
« A. BEZ. »
Nous sommes de ceux qui regardent ce journal comme ayant sa raison d’être et son utilité ; par l’esprit dans lequel il est rédigé, il peut et doit rendre d’incontestables services à la cause du Spiritisme. Nous félicitons M. Bez de sa persévérance, malgré les difficultés matérielles qu’il rencontre dans sa position même. Il a pris, à notre avis, un très sage parti en ne le faisant paraître qu’une fois par mois, tout en donnant la même quantité de matières. On ne peut se figurer le temps et la dépense qui entraînent les publications qui paraissent plusieurs fois par mois, quand on est obligé d’y suffire seul ou à peu près ; il faut absolument n’avoir rien autre chose à faire, et renoncer à toute autre occupation. En paraissant le 15 de chaque mois, par exemple, il alternera avec notre Revue ; de cette manière ceux qui voudraient que celle-ci parût plus souvent, ce qui est impossible, y trouveront le complément de ce qu’ils désirent, et ne seront pas privés aussi longtemps de la lecture des sujets auxquels ils s’intéressent. Nous faisons appel à leur concours pour soutenir cette publication.