Le Spiritisme compte un nouvel organe en Italie. LA LUMIÈRE, journal du Spiritisme à Bologne, † paraît par livraisons mensuelles. (10 fr. par an pour l’Italie.) Voici la traduction de son programme :
« L’aurore d’un grand jour a paru, et déjà il resplendit dans les cieux. Le Spiritisme, ce fait surprenant, et pour beaucoup incroyable, a fait son apparition dans toutes les parties du monde, et marche avec une irrésistible puissance. Aujourd’hui, ses adeptes se comptent par millions et sont répandus partout.
« D’importants ouvrages et de nombreux journaux spéciaux, dus à des intelligences d’élite, sont publiés sur cette sublime philosophie, principalement en France, où de nombreuses sociétés s’en occupent. Plusieurs villes d’Italie ont aussi des réunions spirites ; des sociétés de savants existent à Naples † et à Turin † ; celle de cette dernière ville publie l’excellent journal : les Annales du Spiritisme à Turin.
« Ceux qui ignorent les principes de cette nouvelle science s’efforcent en vain de la ridiculiser et de faire passer ses adhérents pour des rêveurs et des hallucinés. Les communications entre le monde invisible et le monde corporel sont dans la nature des choses ; elles ont existé de tout temps ; c’est pourquoi on en trouve les traces chez tous les peuples et à toutes les époques. Ces communications, aujourd’hui plus générales, plus répandues, patentes pour tous, ont un but : Les Esprits viennent annoncer que les temps prédits par la Providence pour une manifestation universelle sont arrivés ; ils ont pour mission d’instruire les hommes, en ouvrant une ère nouvelle pour la régénération de l’humanité.
« C’est en vain que les pharisiens de l’époque s’agitent, que l’incrédulité s’arme d’un superbe sourire, ils n’arrêteront pas l’étoile du Spiritisme ; plus elle avance, plus sa force s’accroît et vient abattre l’orgueilleux matérialisme qui menace d’envahir toutes les classes de la société.
« Si donc, dans les centres les plus intelligents, dans les plus grandes villes, dans les capitales, on étudie depuis plusieurs années et avec intérêt ces phénomènes qui, en dehors des lois de la science vulgaire, se manifestent de tous côtés, c’est qu’on en a reconnu la réalité, et qu’on y a vu l’action d’une volonté libre et intelligente.
« Le journal la Lumière est fondé dans le but de propager cette nouvelle science, en s’appuyant sur les ouvrages spéciaux les plus instructifs, parmi lesquels nous mettons en première ligne ceux d’Allan Kardec, le docte président de la Société spirite de Paris, qui nous fourniront la matière de la partie philosophique, et la théorie de la partie expérimentale. Étude et bonne volonté, sont les deux conditions nécessaires pour arriver à expérimenter soi-même. Dans la seconde partie, notre journal contiendra les dictées données par les Esprits, les unes sur la plus consolante philosophie et la morale la plus pure ; les autres, quoique familières, seront choisies parmi les plus propres à inspirer la foi, l’amour et l’espérance. En outre, passant en revue les ouvrages et journaux spirites, nous publierons tous les faits de nature à intéresser nos lecteurs. Aucune discussion ne sera engagée avec les personnes qui ne connaissent pas les principes du Spiritisme.
« La foi et le courage nous rendront moins pénible notre devoir, et plus facile le chemin pour arriver à la vérité. »
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