Le repentir monte vers Dieu ; il lui est plus agréable que la fumée des sacrifices et plus précieux que l’encens répandu aux parvis sacrés.
Semblable aux orages qui traversent l’air en le purifiant, le repentir est une souffrance féconde, une force réactive et agissante. Jésus a sanctifié sa vertu, et les larmes de la Madeleine se sont répandues comme une rosée sur les cœurs endurcis qui ignoraient la grâce du pardon. La souveraine vertu a proclamé la puissance du repentir, et les siècles ont répercuté, en l’affaiblissant, la parole du Christ.
L’heure est venue où le Spiritisme doit rajeunir et vivifier l’essence même du Christianisme. Effacez donc partout et toujours la cruelle sentence qui dépouille de toute espérance l’âme coupable. Le repentir est une vertu militante, une vertu virile que les Esprits avancés ou les cœurs tendres peuvent seuls ressentir. Le regret momentané et cuisant d’une faute n’emporte pas avec lui l’expiation qui donne la connaissance de la justice de Dieu, justice rigoureuse dans ses conclusions, qui applique la loi du talion à la vie morale et physique de l’homme, et le châtie par la logique des faits qui tous découlent du bon ou du mauvais usage de son libre arbitre.
Aimez ceux qui souffrent, et assistez le repentir qui est l’expression et le signe que Dieu a imprimé à sa créature intelligente pour l’élever et la rapprocher de lui.
JEAN, disciple.
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