Ainsi que vous le voyez, on commence à commenter les idées spirites
jusque dans les cours de théologie, et la
Revue catholique - Google Books, a la prétention de démonter
ex professo, comme ils disent, que le Spiritisme actuel est l’œuvre
du démon, ainsi que cela résulte de l’article intitulé du Satanisme
dans le Spiritisme moderne, que donne ladite Revue. Bah ! laissez
dire, laissez faire : le Spiritisme est comme l’acier, et tous
les serpents possibles useront leurs dents à le mordre. Quoi qu’il en
soit, il y a là un fait digne de remarque : c’est qu’autrefois
on dédaignait de s’occuper de ceux qui faisaient tourner des chaises
et des tables, tandis que, aujourd’hui, on s’occupe beaucoup de ces
novateurs dont les idées et les théories se sont élevées à la hauteur
d’une doctrine. Ah ! c’est que cette doctrine, cette révélation,
bat en brèche toutes les anciennes doctrines, toutes les anciennes philosophies
insuffisantes à satisfaire les besoins de la raison humaine. Aussi abbés,
savants, journalistes descendent la plume à la main dans l’arène, pour
repousser l’idée nouvelle : le progrès. Eh ! qu’importe !
n’est-ce pas une preuve irréfragable de la propagation de nos enseignements ?
Allez ! on ne discute, on ne combat que les idées réellement sérieuses
et assez partagées pour qu’on ne puisse plus les traiter d’utopies,
de billevesées émanées de quelques cerveaux malades. Du reste, mieux
que personne, vous êtes à même de voir ici avec quelle rapidité le Spiritisme
se recrute chaque jour, et cela jusque dans les rangs éclairés de l’armée,
parmi les officiers de toutes armes. Ne vous inquiétez donc pas de tous
ces malheureux qui hurlent au perdu ! car ils ne savent plus où
ils en sont : ils sont désarçonnés. Leurs certitudes, leurs probabilités
s’évanouissent au flambeau spirite, car au fond de leur conscience ils
sentent que nous seuls sommes dans la vérité ; je dis nous, parce
qu’aujourd’hui, Esprits ou incarnés, nous n’avons qu’un but : la
destruction des idées matérialistes et la régénération de la foi en
Dieu, à qui nous devons tout.
Eraste.
(Médium, M. d’Ambel.)
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