Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

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Revue spirite — Année IV — Août 1861.

(Langue portugaise)

DISSERTATIONS ET ENSEIGNEMENTS SPIRITES.


LA CONTROVERSE.

(Envoi de M. Sabô, de Bordeaux.)  † 

O Dieu ! mon maître, mon père et mon créateur, daignez donner encore à votre serviteur un peu de cette éloquence humaine qui portait la conviction dans le cœur des Frères qui venaient, autour de la chaire sacrée, s’instruire des vérités que vous leur avez enseignées.

Dieu, en vous envoyant ses Esprits pour vous enseigner vos véritables devoirs envers lui et envers vos frères, veut surtout que la charité soit votre mobile dans toutes vos actions, et vos frères qui veulent faire renaître ces jours de deuil sont dans la voie de l’orgueil.

Ce temps est loin de vous, et Dieu soit à jamais béni d’avoir permis que les hommes cessassent pour toujours ces disputes religieuses qui n’ont jamais produit aucun bien et qui ont causé tant de mal. Pourquoi vouloir discuter les textes évangéliques que vous avez déjà commentés de tant de manières ? Ces divers commentaires ont eu lieu alors que vous n’aviez pas le Spiritisme pour vous éclairer, et il vous dit : La morale évangélique est la meilleure, et suivez-la ; mais si, dans le fond de votre conscience, une voix vous crie : Pour moi il y a tel ou tel point obscur, et je ne puis me permettre de penser différemment que mes autres frères ! Héloïm !  †  mon frère, laissez de côté ce ni est trouble pour vous ; aimez Dieu et la charité, et vous serez dans la bonne voie. A quoi a servi le fruit de mes longues veilles quand je vivais dans votre monde ? à rien. Beaucoup n’ont pas jeté les yeux sur mes écrits qui n’étaient pas dictés par la charité et qui ont attiré des persécutions à mes frères. La controverse est toujours animée d’un sentiment d’intolérance qui peut dégénérer jusqu’à l’offense, et l’entêtement que chacun met à soutenir ses prétentions éloigne l’époque où la grande famille humaine, reconnaissant ses erreurs passées, respectera toutes les croyances et n’aiguisera pas elle-même le poignard qui avait tranché ces liens fraternels. Et pour vous donner un exemple de ce que je vous dis, ouvrez l’Évangile, et vous y trouverez ces paroles : « Je suis la vérité et la vie ; celui-là seul qui croira en moi vivra. » ( † ) Et beaucoup d’entre vous condamnent ceux qui ne suivent pas la religion qui possède les enseignements du Verbe incarné ; pourtant, beaucoup sont assis à la droite du Seigneur, parce que, dans la droiture de leurs cœurs, ils l’ont adoré, aimé ; qu’ils ont respecté les croyances de leurs frères et qu’ils ont crié vers le Seigneur quand ils ont vu les peuples se déchirer entre eux dans leurs luttes de religion, et qu’ils n’étaient pas aptes à trouver le véritable sens des paroles du Christ, et qu’ils n’étaient que les instruments aveugles de leurs prêtres ou de leurs ministres.

Mon Dieu, moi qui vivais dans ces temps où les cœurs étaient gros de tempêtes pour les frères d’une croyance opposée, si j’avais été plus tolérant, si je n’avais pas condamné dans mes écrits leur manière d’interpréter l’Évangile, ils seraient aujourd’hui moins irrités contre leurs frères catholiques, et tous auraient fait un pas plus grand vers la fraternité universelle ; mais les Protestants, les Juifs, toutes les religions un peu marquantes, ont leurs savants et leurs docteurs, et quand le Spiritisme, plus répandu, sera étudié de bonne foi par ces hommes instruits, ils viendront, comme l’ont fait les Catholiques, donner la lumière à leurs frères et calmer leurs scrupules religieux. Laissez donc Dieu poursuivre l’œuvre de la réforme morale qui doit vous élever vers lui, tous au même degré, et ne soyez pas rebelles aux enseignements des Esprits qu’ils vous envoie.

Bossuet.



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