Écoute-moi, ma chère amie, si tu veux que je parvienne à te dire de bonnes et grandes choses. Ne vois-tu pas la direction apportée à certains événements, et l’avantage qu’on peut en tirer pour le progrès de l’œuvre sainte ? Écoute les Esprits élevés, et tâche surtout de ne pas confondre avec eux ceux qui cherchent à en imposer par un langage plus prétentieux que profond. Ne mêle point ta pensée à leur pensée.
Serait-il possible que les habitants de la terre pussent envisager les choses au même point de vue que les Esprits dégagés de la matière et obéissant aux lois du Seigneur ? Ne confonds pas ensemble tous les Esprits : il en est d’ordres bien différents. L’étude du Spiritisme vous l’enseigne, mais de ce côté, combien vous avez à apprendre encore ! Il est sur la terre une foule d’individus dont l’intelligence ne se ressemble point ; certains d’entre eux paraissent se rapprocher de la brute plus que de l’homme, tandis qu’il en est d’autres tellement supérieurs qu’on est tenté de dire qu’ils se rapprochent de Dieu, sorte de blasphème qu’il faut traduire par cette pensée qu’ils ont en eux une étincelle de ces clartés célestes jetées en leur cœur par le divin Maître.
Eh bien ! quelle que soit la diversité des intelligences parmi la race humaine, sois convaincue que cette diversité est infiniment plus grande encore parmi les Esprits. Il en est d’inférieurs à ce point, qu’il ne s’en rencontre pas de semblables parmi les hommes, tandis qu’il en existe d’assez purifiés pour approcher Dieu et le contempler dans toute sa gloire ; soumis à ses moindres ordres, ils n’aspirent qu’à lui obéir et à lui plaire. Appelés à circuler au milieu des mondes, ou à se fixer selon qu’il convient à l’exécution des grands desseins du Seigneur, aux uns, il dit : Allez, révélez ma puissance à ces êtres grossiers dont il est temps que l’intelligence s’éveille ; à d’autres : Parcourez ces mondes, afin que, guidés par vos enseignements, les êtres supérieurs qui les habitent ajoutent de nouvelles grandeurs à toutes celles qui, déjà, leur ont été révélées. Que tous soient instruits qu’un jour viendra où les clartés d’en haut ne seront plus obscurcies, mais brilleront éternellement.
Ton Ami.
Les deux dictées suivantes ont été obtenues dans un petit cercle intime du quartier du Luxembourg, † et nous sont communiquées par notre collègue M. Solichon, qui y assistait. Nous regrettons que nos occupations ne nous aient pas encore permis de nous rendre à ces réunions auxquelles on a bien voulu nous convier. Nous serons heureux quand nous pourrons y assister, parce que nous savons qu’un sentiment de véritable charité chrétienne et de bienveillance réciproque y préside.