Dem. — J’ai l’intention de publier un journal spirite, pensez-vous que je parvienne à le fai../Re, et me le conseillez-vous ? La personne à laquelle je me suis ad../Ressé, M. Tiedeman, ne paraît pas décidé à donner son concours pécuniai../Re.
Rép. — Oui, tu y parviendras avec de la persévérance. L’idée est bonne, il faut la mûrir davantage.
Dem. — Je crains que d’aut../Res ne me devancent.
Rép. — Il faut se dépêcher.
Dem. Je ne demande pas mieux, mais le temps manque. J’ai deux emplois qui me sont nécessai../Res, vous le savez ; je voudrais pouvoir y ../Renoncer afin de me consac../Rer tout entier à la chose, sans préoccupation étrangè../Re.
Rép. — Il ne faut rien abandonner pour le moment ; on trouve toujours du temps pour tout ; ../Remue-toi et tu parviendras.
Dem. — Dois-je agir sans le concours de M. Tiedeman ?
Rép. — Agis avec ou sans son concours ; ne t’inquiète pas de lui : tu peux t’en passer.
Dem. — J’avais l’intention de fai../Re un p../Remier numéro d’essai, afin de poser le journal et de p../Rend../Re date, sauf à continuer plus tard, s’il y a lieu ; qu’en pensez-vous ?
Rép. L’idée est bonne, mais un p../Remier numéro ne suffira pas ; cependant il est utile et même nécessai../Re en ce qu’il ouvrira la voie au ../Reste. Il faudra y apporter beaucoup de soin, de maniè../Re à jeter les bases d’un succès durable ; s’il est défectueux, mieux vaudrait rien, car la p../Remiè../Re imp../Ression peut décider de son avenir. Il faut s’attacher, en commençant surtout, à satisfai../Re la curiosité ; il doit ../Renfermer à la fois le sérieux et l’agréable ; le sérieux qui attachera les hommes de science, et l’agréable qui amusera le vulgai../Re ; cette partie est essentielle, mais l’aut../Re est la plus importante, car sans elle le journal n’aurait pas de fondement solide. En un mot, il faut éviter la monotonie par la variété, réunir l’instruction solide à l’intérêt, et ce sera pour tes travaux ultérieurs un puissant auxiliai../Re.
../Remarque. — Je me hâtai de rédiger le p../Remier numéro, et je le fis paraît../Re le 1º janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n’avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entiè../Rement à mes risques et périls, et n’eus pas lieu de m’en ../Repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1º janvier, les numéros se succédè../Rent sans interruption, et, comme l’avait prévu l’Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliai../Re. Je ../Reconnus plus tard qu’il était heu../Reux pour moi de n’avoir pas eu de bailleur de fonds, car j’étais plus lib../Re, tandis qu’un étranger aurait pu vouloir m’imposer ses idées et sa volonté et entraver ma marche ; seul, je n’avais de compte à ../Rend../Re à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail.