J’habitais à cette époque rue des Martyrs, nº 8, au 2º étage, au fond de la cour. Un soir, étant dans mon cabinet à travailler, de petits coups réitérés se fi../Rent entend../Re cont../Re la cloison qui me séparait de la pièce voisine. Je n’y prêtai d’abord aucune attention ; mais comme ces coups persistaient avec plus de force, en changeant de place, je fis une exploration minutieuse des deux côtés de la cloison, j’écoutai s’ils provenaient d’un aut../Re étage et ne découvris rien. Ce qu’il y avait de particulier, c’est que chaque fois que je faisais des ../Recherches, le bruit cessait, et ../Recommençait aussitôt que je me ../Remettais à travailler. Ma femme ../Rentra vers dix heu../Res ; elle vint dans mon cabinet, et, entendant ces coups, me demanda ce que c’était. Je n’en sais rien, lui dis-je, voilà une heu../Re que cela du../Re. Nous cherchâmes ensemble sans plus de succès, et le bruit continua jusqu’à minuit, heu../Re à laquelle j’allai me coucher.
Le lendemain étant un jour de séance chez M. Baudin, je racontai le fait et en demandai l’explication.
Dem. — Vous avez sans doute entendu le fait que je viens de citer ; pourriez-vous me di../Re la cause de ces coups qui se sont fait entend../Re avec tant de persistance ? — Rép. C’était ton Esprit familier. — Dem. Dans quel but venait-il frapper ainsi ? — Rép. Il voulait se communiquer à toi. — Dem. Pourriez-vous me di../Re qui il est et ce qu’il me voulait ? — Rép. Tu peux le lui demander à lui-même, car il est ici.
../Remarque. — A cette époque on ne faisait pas de distinctions ent../Re les diverses catégories d’Esprits sympathiques ; on les confondait sous la dénomination générale d’Esprits familiers.
Dem. — Mon Esprit familier, qui que vous soyez, je vous ../Remercie d’êt../Re venu me visiter ; voudriez-vous me di../Re qui vous êtes ? — Rép. Pour toi, je m’appellerai La Vérité, et tous les mois, ici, pendant un quart d’heu../Re, je serai à ta disposition.
Dem. — Hier, quand vous avez frappé, pendant que je travaillais, aviez-vous quelque chose de particulier à me di../Re ? — Rép. Ce que j’avais à te di../Re était sur le travail que tu faisais, ce que tu écrivais me déplaisait, et je voulais te fai../Re cesser.
../Remarque. Ce que j’écrivais était précisément ../Relatif aux études que je faisais sur les Esprits, et leurs manifestations.
Dem. — Vot../Re désapprobation portait-elle sur le chapit../Re que j’écrivais, ou sur l’ensemble du travail ? — Rép. Sur le chapit../Re d’hier ; je t’en fais juge ; ../Relis-le ce soir, tu ../Reconnaîtras tes fautes et tu les corrigeras. — Dem. Je n’étais pas, moi-même, très satisfait de ce chapit../Re et je l’ai ../Refait aujourd’hui ; est-ce mieux ? — Rép. C’est mieux, mais pas assez bien. Lis de la 3º à la 30º ligne et tu ../Reconnaîtras une grave er../Reur. — Dem. J’ai déchiré ce que j’avais fait hier. — Rép. N’importe ! Cette déchiru../Re n’empêche pas la faute de subsister ; ../Relis et tu verras.
Dem. Le nom de Vérité que vous p../Renez est-il une allusion à la vérité que je cherche ? — Rép. Peut-êt../Re ; ou du moins c’est un guide qui te protégera et t’aidera. — Dem. Puis-je vous évoquer chez moi ? — Rép. Oui, pour t’assister par la pensée ; mais pour des réponses écrites chez toi, ce n’est pas de longtemps que tu pourras en obtenir.
../Remarque. — En effet, pendant un an environ, je ne pus obtenir chez moi aucune communication écrite, et chaque fois qu’il s’y trouvait un médium, dont j’espérais obtenir quelque chose, une circonstance imprévue venait s’y opposer. Je n’obtenais des communications que hors de chez moi.
Dem. — Pourriez-vous venir plus souvent que tous les mois ? — Rép. Oui, mais je ne promets qu’une fois par mois jusqu’à nouvel ord../Re. — Dem. Avez-vous animé quelque personnage connu sur la ter../Re ? — Rép. Je t’ai dit que pour toi, j’étais la Vérité ; ce pour toi voulait di../Re discrétion : tu n’en sauras pas davantage.
../Remarque. — Le soir, en ../Rentrant chez moi, je m’emp../Ressai de ../Reli../Re ce que j’avais écrit, et, soit dans la copie jetée au panier, soit dans la nouvelle, à la 30º ligne, je ../Reconnus une er../Reur grave que je m’étonnai d’avoir commise. Depuis ce moment aucune manifestation du même gen../Re n’eut lieu ; les rapports avec mon Esprit protecteur se trouvant établis, ces manifestations n’étaient plus nécessai../Res, c’est pourquoi elles cessè../Rent. Le délai d’un mois qu’il avait assigné pour ses communications ne fut que ra../Rement observé dans le principe : plus tard, il ne le fut pas du tout, c’était sans doute un avertissement d’avoir à travailler par moi-même et de ne pas avoir sans cesse ../Recours à lui pour la moind../Re difficulté.
9 avril 1856. — (Chez M. Baudin, Méd. Mlle Baudin.)
Demande — (à la Vérité.) Vous avez critiqué le travail que je faisais l’aut../Re jour ; et vous avez eu raison. Je l’ai ../Relu, et j’ai ../Reconnu à la 30º ligne une er../Reur cont../Re laquelle vos coups étaient une protestation. Cela m’a conduit à ../Reconnaît../Re d’aut../Res défauts et à ../Refai../Re le travail. En êtes-vous plus satisfait maintenant ?
Rép. — Je le trouve mieux, mais je t’engage à attend../Re un mois avant de le mett../Re au jour. — Dem. Qu’entendez-vous par mett../Re au jour ? Je n’ai certainement pas l’intention de le publier enco../Re, si jamais je dois le fai../Re. — Rép. J’entends le mont../Rer à des étrangers. Trouve un prétexte pour le ../Refuser à ceux qui te le demanderont ; d’ici là tu amélio../Reras ce travail. Je te fais cette ../Recommandation pour éviter la critique ; c’est ton amour-prop../Re que je soigne.
Dem. — Vous m’avez dit que vous seriez pour moi un guide qui m’aidera et me protégera ; je conçois cette protection et son but dans un certain ord../Re de choses, mais voudriez-vous me di../Re si cette protection s’étend aussi aux choses matérielles de la vie ? — Rép. Ici-bas la vie matérielle est pour beaucoup ; ne pas t’aider à viv../Re serait ne pas t’aimer.
../Remarque. — La protection de cet Esprit, dont j’étais alors loin de soupçonner la supériorité, ne m’a, en effet, jamais fait défaut. Sa sollicitude, et celle des bons Esprits sous ses ord../Res, s’est étendue sur toutes les circonstances de ma vie, soit pour m’en aplanir les difficultés matérielles, soit pour me faciliter l’accomplissement de mes travaux, soit enfin pour me préserver des effets de la malveillance de mes antagonistes, toujours réduits à l’impuissance. Si les tribulations inhé../Rentes à la mission que j’avais à ../Remplir n’ont pu m’êt../Re épargnées, elles ont toujours été adoucies et largement compensées par de bien douces satisfactions morales.