1 Pour les choses nouvelles il faut des mots nouveaux, ainsi le veut la clarté du langage, pour éviter la confusion inséparable du sens multiple des mêmes termes. 2 Les mots spirituel, spiritualiste, spiritualisme ont une acception bien définie ; leur en donner une nouvelle pour les appliquer à la doctrine des Esprits serait multiplier les causes déjà si nombreuses d’amphibologie. 3 En effet, le spiritualisme est l’opposé du matérialisme ; quiconque croit avoir en soi autre chose que la matière est spiritualiste ; mais il ne s’ensuit pas qu’il croie à l’existence des Esprits ou à leurs communications avec le monde visible. 4 Au lieu des mots spirituel, spiritualisme, nous employons pour désigner cette dernière croyance ceux de spirite et de Spiritisme, dont la forme rappelle l’origine et le sens radical, et qui par cela même ont l’avantage d’être parfaitement intelligibles, réservant au mot spiritualisme son acception propre. 5 Nous dirons donc que la doctrine spirite ou le Spiritisme a pour principes les relations du monde matériel avec les Esprits ou êtres du monde invisible. 6 Les adeptes du Spiritisme seront les spirites ou, si l’on veut, les spiritistes.
7 Comme spécialité, le Livre des Esprits contient la doctrine spirite ; comme généralité, il se rattache à la doctrine spiritualiste dont il présente l’une des phases. Telle est la raison pour laquelle il porte en tête de son titre les mots : Philosophie spiritualiste.
Il y a deux images de ce chapitre dans le service Google
- Recherche de livres (Deuxième
édition - 1860) et (Quatorzième
édition - 1866.)