Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

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La Genèse.

(Langue portugaise)

LES PRÉDICTIONS SELON LE SPIRITISME.

Chapitre XVIII.


LES TEMPS SONT ARRIVÉS.

Signes des temps. (1-26.) — La génération nouvelle. (27-35.)


LA GÉNÉRATION NOUVELLE.


27. — Pour que les hommes soient heureux sur la terre, il faut qu’elle ne soit peuplée que de bons Esprits incarnés et désincarnés qui ne voudront que le bien.  2 Ce temps étant arrivé, une grande émigration s’accomplit en ce moment parmi ceux qui l’habitent ; ceux qui font le mal pour le mal, et que le sentiment du bien ne touche pas, n’étant plus dignes de la terre transformée, en seront exclus, parce qu’ils y porteraient de nouveau le trouble et la confusion et seraient un obstacle au progrès. 3 Ils iront expier leur endurcissement, les uns dans des mondes inférieurs, les autres, chez des races terrestres arriérées qui seront l’équivalent de mondes inférieurs, où ils porteront leurs connaissances acquises, et qu’ils auront pour mission de faire avancer. 4 Ils seront remplacés par des Esprits meilleurs qui feront régner entre eux la justice, la paix, la fraternité.

5 La terre, au dire des Esprits, ne doit point être transformée par un cataclysme qui anéantirait subitement une génération. 6 La génération actuelle disparaîtra graduellement, et la nouvelle lui succédera de même sans que rien soit changé à l’ordre naturel des choses.

7 Tout se passera donc extérieurement comme d’habitude, avec cette seule différence, mais cette différence est capitale, qu’une partie des Esprits qui s’y incarnaient ne s’y incarneront plus. 8 Dans un enfant qui naîtra, au lieu d’un Esprit arriéré et porté au mal, qui s’y serait incarné, ce sera un Esprit plus avancé et porté au bien.

9 Il s’agit donc bien moins d’une nouvelle génération corporelle que d’une nouvelle génération d’Esprits ; 10 c’est dans ce sens, sans doute, que l’entendait Jésus quand il disait : ( † ) « Je vous dis, en vérité, que cette génération ne passera pas sans que ces faits soient accomplis. » 11 Ainsi, ceux qui s’attendraient à voir la transformation s’opérer par des effets surnaturels et merveilleux seront déçus.


28. — L’époque actuelle est celle de la transition ; les éléments des deux générations se confondent. 2 Placés au point intermédiaire, nous assistons au départ de l’une et à l’arrivée de l’autre, et chacune se signale déjà dans le monde par les caractères qui lui sont propres.

3 Les deux générations qui se succèdent ont des idées et des vues tout opposées. 4 A la nature des dispositions morales, mais surtout des dispositions intuitives et innées, il est facile de distinguer à laquelle des deux appartient chaque individu.

5 La nouvelle génération, devant fonder l’ère du progrès moral, se distingue par une intelligence et une raison généralement précoces, jointes au sentiment inné du bien et des croyances spiritualistes, ce qui est le signe indubitable d’un certain degré d’avancement antérieur6 Elle ne sera point composée exclusivement d’Esprits éminemment supérieurs, mais de ceux qui, ayant déjà progressé, sont prédisposés à s’assimiler toutes les idées progressives et aptes à seconder le mouvement régénérateur.

7 Ce qui distingue, au contraire, les Esprits arriérés, c’est d’abord la révolte contre Dieu par le refus de reconnaître aucune puissance supérieure à l’humanité ; 8 la propension instinctive aux passions dégradantes, aux sentiments antifraternels de l’égoïsme, de l’orgueil, de l’envie, de la jalousie ; 9 enfin l’attachement pour tout ce qui est matériel : la sensualité, la cupidité, l’avarice.

10 Ce sont ces vices dont la terre doit être purgée par l’éloignement de ceux qui refusent de s’amender, parce qu’ils sont incompatibles avec le règne de la fraternité, et que les hommes de bien souffriront toujours de leur contact. 11 Lorsque la terre en sera délivrée, les hommes marcheront sans entraves vers l’avenir meilleur qui leur est réservé dès ici-bas, pour prix de leurs efforts et de leur persévérance, en attendant qu’une épuration encore plus complète leur ouvre l’entrée des mondes supérieurs.


29. — Par cette émigration des Esprits, il ne faut pas entendre que tous les Esprits retardataires seront expulsés de la terre et relégués dans les mondes inférieurs. 2 Beaucoup, au contraire, y reviendront, car beaucoup ont cédé à l’entraînement des circonstances et de l’exemple ; l’écorce était chez eux plus mauvaise que le fond. 3 Une fois soustraits à l’influence de la matière et des préjugés du monde corporel, la plupart verront les choses d’une manière toute différente que de leur vivant, ainsi que nous en avons de nombreux exemples. 4 En cela, ils sont aidés par les Esprits bienveillants qui s’intéressent à eux, et s’empressent de les éclairer et de leur montrer la fausse route qu’ils ont suivie. 5 Par nos prières et nos exhortations, nous pouvons nous-mêmes contribuer à leur amélioration, parce qu’il y a solidarité perpétuelle entre les morts et les vivants.

6 La manière dont s’opère la transformation est fort simple, et, comme on le voit, elle est toute morale et ne s’écarte en rien des lois de la nature.


30. — Que les Esprits de la nouvelle génération soient de nouveaux Esprits meilleurs, or les anciens Esprits améliorés, le résultat est le même ; dès l’instant qu’ils apportent de meilleures dispositions, c’est toujours un renouvellement. 2 Les Esprits incarnés forment ainsi deux catégories, selon leurs dispositions naturelles : d’une part, les Esprits retardataires qui partent, de l’autre les Esprits progressifs qui arrivent. 3 L’état des mœurs et de la société sera donc, chez un peuple, chez une race ou dans le monde entier, en raison de celle des deux catégories qui aura la prépondérance.


31. — Une comparaison vulgaire fera mieux comprendre encore ce qui se passe en cette circonstance. 2 Supposons un régiment composé en grande majorité d’hommes turbulents et indisciplinés : ceux-ci y porteront sans cesse un désordre que la sévérité de la loi pénale aura souvent de la peine à réprimer. Ces hommes sont les plus forts, parce qu’ils sont les plus nombreux ; ils se soutiennent, s’encouragent et se stimulent par l’exemple. Les quelques bons sont sans influence ; leurs conseils sont méprisés ; ils sont bafoués, maltraités par les autres, et souffrent de ce contact. N’est-ce pas là l’image de la société actuelle ?

3 Supposons qu’on retire ces hommes du régiment un par un, dix par dix, cent par cent, et qu’on les remplace à mesure par un nombre égal de bons soldats, même par ceux qui ont été expulsés, mais qui se seront sérieusement amendés : au bout de quelque temps on aura toujours le même régiment, mais transformé ; le bon ordre y aura succédé au désordre. Ainsi en sera-t-il de l’humanité régénérée.


32. — Les grands départs collectifs n’ont pas seulement pour but d’activer les sorties, mais de transformer plus rapidement l’esprit de la masse en la débarrassant des mauvaises influences, et de donner plus d’ascendant aux idées nouvelles.

2 C’est parce que beaucoup, malgré leurs imperfections, sont mûrs pour cette transformation, que beaucoup partent afin d’aller se retremper à une source plus pure. 3 Tant qu’ils seraient restés dans le même milieu et sous les mêmes influences, ils auraient persisté dans leurs opinions et dans leur manière de voir les choses. 4 Un séjour dans le monde des Esprits suffit pour leur dessiller les yeux, parce qu’ils y voient ce qu’ils ne pouvaient pas voir sur la terre. 5 L’incrédule, le fanatique, l’absolutiste pourront donc revenir avec des idées innées de foi, de tolérance et de liberté. A leur retour, ils trouveront les choses changées, et subiront l’ascendant du nouveau milieu où ils seront nés. Au lieu de faire de l’opposition aux idées nouvelles, ils en seront les auxiliaires.


33. — La régénération de l’humanité n’a donc pas absolument besoin du renouvellement intégral des Esprits : il suffit d’une modification dans leurs dispositions morales ; 2 cette modification s’opère chez tous ceux qui y sont prédisposés, lorsqu’ils sont soustraits à l’influence pernicieuse du monde. 3 Ceux qui reviennent alors ne sont pas toujours d’autres Esprits, mais souvent les mêmes Esprits pensant et sentant autrement.

4 Lorsque cette amélioration est isolée et individuelle, elle passe inaperçue, et elle est sans influence ostensible sur le monde. 5 Tout autre est l’effet, lorsqu’elle s’opère simultanément sur de grandes masses ; car alors, selon les proportions, en une génération, les idées d’un peuple ou d’une race peuvent être profondément modifiées.

6 C’est ce qu’on remarque presque toujours après les grandes secousses qui déciment les populations. 7 Les fléaux destructeurs ne détruisent que le corps, mais n’atteignent pas l’Esprit ; 8 ils activent le mouvement de va-et-vient entre le monde corporel et le monde spirituel, et par suite le mouvement progressif des Esprits incarnés et désincarnés. 9 Il est à remarquer qu’à toutes les époques de l’histoire, les grandes crises sociales ont été suivies d’une ère de progrès.


34. — C’est un de ces mouvements généraux qui s’opère en ce moment, et qui doit amener le remaniement de l’humanité. 2 La multiplicité des causes de destruction est un signe caractéristique des temps, car elles doivent hâter l’éclosion des nouveaux germes. 3 Ce sont les feuilles d’automne qui tombent, et auxquelles succéderont de nouvelles feuilles pleines de vie, car l’humanité a ses saisons, comme les individus ont leurs âges. 4 Les feuilles mortes de l’humanité tombent emportées par les rafales et les coups de vent, mais pour renaître plus vivaces sous le même souffle de vie, qui ne s’éteint pas, mais se purifie.


35. — Pour le matérialiste, les fléaux destructeurs sont des calamités sans compensations, sans résultats utiles, puisque, selon lui, ils anéantissent les êtres sans retour2 Mais pour celui qui sait que la mort ne détruit que l’enveloppe, ils n’ont pas les mêmes conséquences, et ne lui causent pas le moindre effroi ; 3 il en comprend le but, et il sait aussi que les hommes ne perdent pas plus à mourir ensemble qu’à mourir isolément, puisque, de manière ou d’autre, il faut toujours en arriver là.

4 Les incrédules riront de ces choses et les traiteront de chimères ; mais, quoi qu’ils disent, ils n’échapperont pas à la loi commune ; ils tomberont à leur tour comme les autres, et alors qu’adviendra-t-il d’eux ? 5 Ils disent : Rien ! mais ils vivront en dépit d’eux-mêmes, et seront, un jour, forcés d’ouvrir les yeux.



Il y a deux images de ce chapitre dans le service Google - Recherche de livres (Première édition - 1868) et (Cinquième édition - 1872.)


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